Que se trame-t-il à l'Hôtel Morphée? Textes succincts pour ne pas dire minimalistes, bien qu'on ne soit pas aux domaines de la grande clarté poétique et de la simplicité lumineuse.

Histoires de fantômes? Peut-être bien, mais ces mots semblent d'abord au service des sons. Au service de cette étonnante mixtion électro, rock indie, psych folk et musiques encore plus sérieuses. Claviers, violons, machines, guitares, percussions. Arrangements soignés et imaginatifs, ingénieuses surimpressions instrumentales, solides compositions, belles variations d'intensité, usage très créatif de la lutherie, subtils jeux de voix féminine - Laurence Nerbonne joue également violon et guitare.

On aura tôt fait de conclure que la réalisation et les arrangements font ici une énorme différence entre le pas mal, le pas mal bon et le très bon. Encore une fois, on se dit que les meilleures chansons rock reposent sur leur emballage et la voix qui les porte, bien au-delà de leur charpente harmonique et leurs lignes mélodiques. Cet Hôtel Morphée est habité par de bons esprits de la musique. Semble-t-il qu'on y affiche... complet.

À écouter: L'échappée

ROCK INDIE

Hôtel Morphée

Des histoires de fantômes

***1/2

Audiogram