Aux commandes du Complesso barocco, orchestre plein d'entrain et de chaleur, le chef Alan Curtis redonne au Giulio Cesare de Handel les traits d'une rayonnante jeunesse.
Évacué, le poids des conventions. Place à l'émotion. Même l'incontournable da capo devient captivant! Marie-Nicole Lemieux fait jaillir la passion et la vigueur de son Cesare dans un virtuose Quel torrente. En Cleopatra, d'une voix plus riche que jamais, Karina Gauvin chante un bouleversant V'adoro pupille.
Les deux Québécoises ajoutent à leur interprétation la profondeur et la beauté de la maturité, joliment entourées par ailleurs par la contralto italienne Romina Basso (Cornelia), une magnifique découverte, et l'impressionnante soprano hongroise Emöke Baráth (Sesto). Également à noter, le tonus du baryton scandinave Johannes Weisser (Achilla) et du contre-ténor italien Filippo Mineccia (Tolomeo).
À écouter: Quel torrente
OPÉRA
HANDEL
GIULIO CESARE
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NAÏVE