Si le festival Heavy MTL - qui se tenait samedi et dimanche au parc Jean-Drapeau - se targue d'offrir un vaste éventail de rock pesant, il y en a aussi pour les métalleux intellos grâce à la venue du quartet français Gojira, qui présentera le matériel de son impeccable cinquième album, L'Enfant sauvage.

Du death métal intello? Avec ses textes à teneur sociale et écologique, son penchant pour les mélodies et ses tendances prog (amateurs de Tool, tendez l'oreille), Gojira appartient à la chapelle «death metal technique», surtout caractérisée par ses signatures rythmiques atypiques.

À ce titre, le jeu du batteur Mario Duplantier, co-fondateur du groupe avec son frère guitariste et chanteur Joseph, est époustouflant: une précision et une rapidité d'exécution, un raffinement dans les motifs, il est à classer dans la même catégorie que le Québécois Flo Mounier de Cryptopsy.

Or, au-delà des prouesses techniques du quatuor, c'est son talent de compositeur qui élève son art, à un tel point qu'au fil des 11 chansons, on en oublie la brutalité inhérente au style, fascinés par la succession de bons riffs et les structures complexes des chansons.



À télécharger: Planned Obsolescence

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ROCK. GOJIRA. L'Enfant sauvage. Roadrunner.