Le septième album de Rufus Wainwright porte un titre suintant d'ironie pour un disque qui se veut résolument pop et qu'il a confié aux oreilles expertes de Mark Ronson, le réalisateur du fameux Back To Black d'Amy Winehouse. Sur la pochette, Rufus-le-dandy porte un veston à faire pâlir d'envie Don Cherry.

Pourtant, ce nouveau disque n'a rien de clinquant malgré son clin d'oeil amusant au disco d'une autre époque (Bitter Tears). Parlons plutôt d'un album unique, à l'image de son créateur, et qui malgré ses références à Bowie (le piano d'Out Of The Game), Queen (la pop-rock classique Rashida et son clin d'oeil vocal à Prince), Elton John (les cordes et le piano de Jericho) et aux Beatles (la baroque Welcome To The Ball), n'aurait pu être écrit, conçu et joué que par Rufus Wainwright.

Il y a sur cet album des chansons aux textes brillants qui comptent parmi les meilleures de cet auteur-compositeur qui nous a pourtant gâtés par le passé: la superbe Sometimes You Need avec sa montée orchestrale, la poignante Candles, une élégie funèbre pour Kate McGarrigle, avec accordéon et cornemuse, à laquelle participe tout le clan McGarrigle-Wainwright, et Montauk, une très grande chanson que Rufus dédie à sa fille Viva.

À télécharger: Montauk

POP

Rufus Wainwright

Out of the Game

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Universal

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