Sixième album en dix ans pour le compositeur et producteur britannique Chris Clark, dont on pourra voir le résultat sur scène dans quelques semaines puisque MUTEK l'a invité à prendre part à sa 13e édition.

D'ici là, on a Iradelphic à se mettre sous la dent, et les fans sont quittes pour une certaine surprise, quoiqu'annoncée sur le précédent Totem Flare (2009). Las des sonorités électroniques et des techniques de copié-collé, Clark tente d'alimenter son goût pour les constructions rythmiques et mélodiques en incorporant plus d'instrumentation « naturelle », un caractère qui saute aux oreilles dès les premières mesures de Henderson Wrech, plus folk qu'électro. Com Touch nous ramène en territoire synthétique, quoique passéiste, avec ses sonorités de claviers façon vieux Tangerine Dream.



Tooth Moves qui suit tire le meilleur des deux mondes : rythmiques et harmoniques ordinées, appuyées sur un motif de guitare bien terre à terre. Un disque de contrastes, abruptes comme c'est devenu l'habitude du compositeur, et conséquemment un brin échevelé, comme si les notes trop douces de cette guitare qu'il a appris à jouer avaient besoin d'être bousculées par des envolées de synthés ou des rythmes qui déferlent sans avertissements. La chanteuse Martina Topley-Bird contribue à l'album.

À télécharger : Tooth Moves

ÉLECTRO

CLARK

Iradelphic

WARP

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