Usant d'arrangements raffinés et de créativité en studio, Plants and Animals est passé progressivement à l'épuration et la quête de l'émotion brute - Parc Avenue en 2008, La La Land en 2010 et The End of That dont il est ici question.

On écoute, on réécoute, on est au coeur de la période 65-75, dans ce territoire de la musique américaine sortie du folk, convertie au rock et au psychédélisme. J'ai beau peser et sous-peser The End of That, je reste perplexe, car je n'en retiens surtout que des répliques d'époques antérieures. La maîtrise d'un patrimoine. Sorte de classicisme folk-rock certes maîtrisé et senti, mais avec peu de valeur ajoutée si ce n'est qu'un mince vernis indie et quelques menus détails repérables dans l'expression.

Pour qu'un riff de guitare, une mélodie, un groove, un «tone» de guitare, une voix humaine se démarquent des dizaines de milliers déjà enregistrés depuis 40 ans, il faut plus que de la sincérité, plus qu'un talent de mélodiste, plus qu'une très bonne connaissance americana. À mon sens, de bonnes chansons comme celles-ci méritent davantage.

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ROCK

Plants and Animals

The End of That

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Secret City Records