Icône absolue du rock touareg, le groupe Tinariwen poursuit sa conquête du monde occidental... en s'occidentalisant un ti-peu.

Son septième album est très comparable aux précédents: les grooves sont hypnotiques, les mélodies planantes, les chansons parlent de désert, de nomadisme et de résistance culturelle. Sauf que cette fois, il y a plus de nuances: les guitares ont été «déploguées» et la palette sonore s'est élargie, avec la participation du Dirty Dozen Brass Band, de Nels Cline (Wilco) et de Kyp Malone (TV on the Radio) qui collabore à quatre titres.

Moins frappant d'entrée de jeu, Tassili se laisse découvrir patiemment et comme toujours, l'envoûtement croît avec l'usage. Avis aux intéressés: si vous voulez du rock touareg qui brasse, allez plutôt voir l'incroyable Bombino, Jimi Hendrix du désert, le 26 au cabaret du Mile End. Son dernier passage aux Nuits d'Afrique a frappé les esprits.

À télécharger: Ya messinagh, Aden Osamnat

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TINARIWEN

TASSILI

*** 1/2

Anti/Epitaph