Voilà, la transformation est complète. En dix ans et six albums, le Français Anthony Gonzales est passé de producteur électro-shoegaze à (potentielle) pop star, d'ambianceur sensible et spleenesque à songrwiter pop électronique.

Il en fait la preuve par deux avec Hurry Up, We're Dreaming, double album de refrains et synthés dégoulinants qui confirme à nouveau le vieil adage voulant que trop, c'est comme pas assez. Gonzales convie Zola Jesus à un duo sur Intro (qui ouvre son album, n'est-ce pas) avant d'enfoncer le clou eighties avec les Midnight City (premier single) et Reunion qui suivent. Aux influences, déjà affirmées sur ses précédents disques pour la pop british des années 80 - de Cocteau Twins à Depeche Mode -, ajoutons celles de New Order, dans ses moments les plus touffus. Épiques serait plutôt le mot: il y a moult refrains qui tirent l'oreille sur ce généreux Hurry Up, We're Dreaming, mais la surenchère de synthés grandioses, d'envolées de saxophone, de sons percussifs millésimés 1986 finit par tomber sur le coeur comme un banana-split. À écouter parcimonieusement.

À télécharger: Midnight City, Reunion

POP

m83.

Hurry Up, We're Dreaming

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Mute