Le paradoxe est intéressant: de manière récurrente, la pop culture accueille à bras ouverts ses créateurs les plus doués... et les plus conformistes.

Pour qui aime les formes convenues de la pop, c'est généralement une bonne nouvelle. Et pour qui abhorre la redondance pop, c'en est parfois une bonne également. C'est dire que beaucoup d'observateurs pourraient aimer ce deuxième album de Girls, plusieurs pourraient voir leur curiosité piquée tandis que les autres préféreront demeurer dans la zone du bof!

Personnellement, je suis partagé. Rien n'est déstabilisant dans cet album de Girls. Les références pullulent, les comparaisons fusent: Paul Simon, Elvis Costello, Pink Floyd, Byrds, Beatles, Buddy Holly, Brian Wilson, California pop, brit pop des années soixante, psychédélisme. Mélodies ciselées avec soin. Harmonies prédigérées. Arrangements tout confort.

Cette fois, avec une légère touche lo-fi et une aura de drogues récréatives. Christopher Owens, chanteur et créateur élevé dans une secte religieuse et clairement défroqué, pourrait certes faire cavalier seul mais préfère l'identité d'un groupe. Rigoureuse et compétente, la réalisation des enregistrements est assurée par Chet «JR» White, bassiste de Girls. Premiers de classe un peu givrés après l'obtention du diplôme...

À télécharger: Honey Bunnny

POP

Girls

Father, Son,

Holy Ghost

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True Panther Sounds