L'auteure, compositrice et interprète folk britannique Laura Marling frappe un triplé avec A Creature I Don't Know, son troisième album en quatre ans.

Les deux premiers (Alas, I Cannot Swim et  I Speak Because I Can) furent dans la courte liste du Mercury Prize, en 2008 et 2010, et on s'attend à pareille reconnaissance pour ce plus récent étalage de brillance mélodique, de recherche lyrique et d'interprétation fougueuse.

À nouveau, l'ex-Noah and the Whale fait appel au réalisateur Ethan Jones pour conférer à chacune de ses compositions la bonne couleur sonore (sombre, souvent), tirant vers le folk dénué, la chanson pop, le bluegrass, même une touche de jazz sur  The Muse. Il n'y a que neuf chansons sur ce court album, toutes essentielles, de la détendue  The Muse aux amplitudes mélodiques de I Was Just A Card - très Joni Mitchell classique -, à la «cohenesque» ballade  Night After Night. The Beast se répand au coeur du disque, de l'intro douce qui annonce le rugissement de guitares et de batterie. On l'écoute en boucle, on s'imprègne de tant de fureur et d'authenticité. Le plus incroyable, c'est que Laura Marling n'a que 21 ans...

À télécharger: I Was Just a Card, The Beast

FOLK

LAURA MARLING

A Creature I Don't Know

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