Les Québécois ont les Lost Fingers au chapitre du manouche-variétés. Les Français, eux, ont Les doigts de l'homme, formé des excellents guitaristes Olivier Kitkeff, Yannick Alcocer et Benoît «Binouche» Convert, auxquels se joint le contrebassiste Tanguy Blum.

En marche depuis 2003, ils carburent au jazz manouche de prime abord, mais transgressent parfois cette tradition djangologique lorsqu'on prête l'oreille attentivement. La citation du thème de Freedom Jazz Dance (Eddie Harris) au beau milieu d'Appel indirect est un bon exemple de ces sorties côté jardin. Encore une fois, on constate la croissance des forces instrumentales au sein de cette communauté manouche.

En plus de suggérer quelques pièces originales parmi les 17 au programme, Les doigts de l'homme reprend ici les standards américains Blues Skies et There Willl  Never Be Another You ou encore  St.James Infirmary Blues. Le quatuor souligne son allégeance jazzy manouche en reprenant  Appel indirect, Féerie, Improvisation #2, Boléro et Minor Swing de Django Reinhardt. Voilà une autre occasion d'approfondir ce genre clairement dominé par les musiciens français. À découvrir demain au FIJM, scène Rio Tinto Alcan, à 20h et 22h.

JAZZ

Les doigts de l'homme

1910

* * * 1⁄2

Alma Records