Le Montréalais Matthew Burton, alias Komodo, est l'un des piliers de notre scène dubstep, titre acquis au fil des ans en organisant les soirées Komodo Dubs avec son collègue Hosta à la SAT, lesquelles ont accueilli nombre de talents internationaux.

En studio comme sur scène (hybride entre perfo DJ et instrumentation live), le producteur-compositeur crée un style bien personnel, entre dub aux racines jamaïcaines saillantes, musique ambiante, agrégats de world music et basses pesantes pour planchers de danse.

En sept langoureuses compositions farcies de didgeridoo (sa signature sonore, si on peut dire), de ney et de percussions live, Komodo tisse sur Shadow Dance, son deuxième album, des atmosphères plus que des grooves.

Des climats colorés, presque méditatifs, exotiques par surcroît, lui permettant ainsi de prendre ses distances avec le courant plus techno et house qui mène la scène bass music en Angleterre. Bon point, mais en contrepartie, on garde l'impression que Komodo ne reste qu'en surface des genres qu'il butine, privilégiant l'esthétique plutôt qu'un véritable travail de compositeur et de recherche sonore. (En performance le 26 juin au Piknic Électronik avec le Britannique Untold.)

ÉLECTRO

KOMODO

Shadow

Dance

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Sambal Records