Bien avant que la BBC ne l'inclue dans sa liste d'artistes à suivre en 2011, le jeune Jamie Woon, diplômé de l'éminente BRIT School où ont étudié Adele, Amy Winehouse et autres Imogen Heap, avait déjà capté l'attention des amateurs de dubstep.

En 2007, le type avait lancé un premier bijou de single, Wayfaring Stranger, dont le remix signé Burial était resté gravé dans les mémoires, si bien qu'on se demande pourquoi il n'a pas été inclus sur ce premier album plutôt frileux fait de pop aux accents r & b, de folk et de garage/house. Disque joli et coulant, mais sans grande audace sur le plan des arrangements. Les ficelles sont un peu grosses : on a sans doute adouci la proposition pour la rendre la plus accessible que possible.

Cependant, la déception est loin d'être totale: cette voix, belle mais placide, charrie un sentiment de solitude et de désespoir à donner des frissons. La réalisation est colorée, les chansons parfois épatantes, à commencer par la superbe Night Air (coréalisée par Burial) qui ouvre l'album. Le deuxième single, Lady Luck, lorgne avec succès du côté r & b/pop américain, alors qu'à l'autre bout de son spectre musical, les ballades Spiral (aux basses dubstep) et Gravity, qui mêle folk et ambiant, comptent parmi les compositions les plus recherchées de l'album.

POP

JAMIE WOON

Mirror-

writing

***

Universal