Quand on est sur terre, on n'a pas l'impression qu'elle bouge (à moins d'être au Japon, ces jours-ci, hélas...). Et pourtant, si, notre planète se déplace et évolue tout le temps, très tranquillement. Comme le fait justement le nouveau mini-album d'Émilie Proulx, Montagnes russes, mini-tsunamis.

Oui, le disque est encore tout empreint de mélancolie, de tristesse, de langueur, et toujours aussi magnifiquement que sur son premier mini-album et l'album qui a suivi. Mais ça change tranquillement: sur des musiques qui sont de pures merveilles d'arrangements folk, concoctés avec ses trois excellents musiciens-amis (Benoît Morier, Geneviève Toupin et Olaf Gundel), Émilie dit pour la première fois «mon amour» dans un texte, affirme avec une pointe d'espoir «et si on n'allait nulle part, on marche au moins pour avancer». D'accord, ce n'est pas un virage à 90 ou 180 degrés. Mais ce n'est pas non plus un 360 degrés, ce n'est pas du surplace. Comme la Terre, Émilie Proulx bouge doucement. Et se tourne lentement vers la lumière du Soleil.

En vente sur iTunes (en format CD seulement pendant ses spectacles).

Folk

Émilie Proulx

Montagnes russes,

mini-tsunamis

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En vente sur iTunes