Vous avez vu Adele chanter la ballade Someone Like You aux Brit Awards?

Cherchez sur YouTube, ça vaut le coup. Les frissons. La plus grande voix britannique de l'heure? C'est elle. Ce timbre claironnant, éraillé sur la frange, si fort et si juste. Du «Blue Eyed Soul» glorifié par une interprète au sens noble du terme: Adele Adkins, 22 ans seulement, habite ses chansons. Pareil sur disque, alors qu'arrangements pop et rock sobres, gossés dans le bois de la basse, tendus sur les peaux de tambours, viennent noircir les recoins de son âme.

Son second, 21, coréalisé par Paul Epworth (Florence & The Machine) et Rick Rubin, reprend là où 19 nous avait laissés, avec une poignées de très bonnes chansons qu'on réécoutera jusqu'à s'en écoeurer. Rolling in the Deep et ses accents de gospel et de blues, parfait premier extrait. Une langoureuse reprise de Lovesong de The Cure, version easy listening à guitare acoustique, violons et B3, pour changer le mal de place.

Si vous aimez vous faire arracher le coeur à coup de pop-soul classique qui vise dans le mille (Don't You Remember, Turning Tables, etc.), Adele est la demoiselle pour vous. Faudra toutefois qu'on m'explique pourquoi, à l'heure du web, on lance un album si attendu un mois après sa sortie au Royaume-Uni. Si ce n'est pas favoriser le piratage...

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POP

ADELE

21

XL