S'il n'y avait pas eu un premier disque de Jérôme Charlebois, en 2007, on aurait pu être indulgent.

Hélas, les failles qui figuraient sur son premier opus sont encore plus marquées sur le deuxième. Et non, ça n'est même pas que son phrasé ressemble furieusement à celui de son père Robert ou qu'ils ont tous deux le même genre d'humour un peu facile, mais bon enfant.

Le problème, c'est que Jérôme propose une fois de plus des textes puérils pour un gars de 30 ans, des musiques sympathiques mais désuètes, et surtout, surtout, qu'il ne travaille pas sa voix. C'est quasi agressant, ce timbre qui donne l'impression qu'il est toujours sur le point de se rompre les cordes vocales ou de fausser. Pourquoi ne pas essayer de l'arrondir, de l'assouplir, d'en faire un instrument plutôt qu'une arme?

Déjà que son répertoire et sa prosodie évoquent ceux de son père (ce n'est pourtant pas un hasard si Arthur H., M, Thomas Dutronc, Rufus et Martha Wainwright ont réussi à se faire un nom en chantant tout autre chose que leurs géniteurs), qu'espère Jérôme Charlebois s'il n'est pas au moins agréable à écouter?

Chanson

Jérôme Charlebois

Jérômanimé

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Productions Garou/Select