Des raisons légales ont contraint ces Australiens à changer leur nom de groupe de Pivot à PTV, or ils en ont aussi profité pour ravaler leur façade musicale.

Première observation: il y a de la voix dans le rock expérimental du trio! C'est l'un des frères Pike qui, avec son timbre placide et ambré, se fait ainsi entendre, conférant une tangente chanson aux compositions du groupe. Ça le rend plus accessible sans pour autant renier les angles math-rock et électro-ambiant privilégiés de ses arrangements.

Toujours féru de changements de rythmes et de textures musicales recherchées (à ce titre, la voix, trafiquée, manipulée, de Richard Pike sert autant de matériau sonore que de véhicule mélodique), PVT accouche ainsi d'un troisième album captivant, parce que plus émotif que sur (l'excellent) O Soundtrack My Heart, paru il y a deux ans.

Certaines compositions s'avèrent mieux réussies: Crimson Swan et sa montée épique, Timeless dont on entend l'écho de Depeche Mode, la plaintive et raffinée Only The Wind Can Hear You en finale et en douceur. Un album nuancé et profond, à la réalisation irréprochable, qui semble offrir quelque chose de neuf à chaque nouvelle écoute.



EXTRAIT: Light Up Bright Fires



ROCK

PVT

Church With no Magic

***1/2

Warp