Avec Subeena, Ikonika est l'une des rares femmes à évoluer sur la scène dubstep britannique.

La sortie de son premier album, Contact, Love, Want, Have, sur le label Hyperdub (Kode 9, Burial, etc.), est d'autant mieux accueillie que ses singles Please et Sahara Michael s'avèrent franchement prometteurs, deux plages assez folles, avec d'étranges mélodies de claviers qui partent en spirale et montent à la tête.

Comme les Joker ou Samiyam (un Américain), ses productions goûtent le vieux funk plastifié des années 80, aux synthés qui scintillent et qui coulent des haut-parleurs. Elle a un son, Ikonika, fluide et bourdonnant, qui tranche avec l'austérité générale du dubstep - et des productions d'Hyperdub en particulier. Ses rythmiques flexibles, entre le dub pesant et le nouveau garage plus entraînant, font de Contact, Love, Want, Have un album étonnamment diversifié, compte tenu du spectre sonore plutôt défini à un type de son de clavier.

Inégal, l'album n'en est pas moins farci de surprenantes idées fraîches. Ikonika est attendue au prochain festival MUTEK.

Extrait: Yoshimitshu

ÉLECTRO

IKONIKA

Contact, Love, Want, Have

Maison de disque: Hyperdub