C'est Charles Aznavour qui l'a repérée et lui a donné sa chance. Mais la Française Agnès Bihl n'a rien de Lynda Lemay. Ses textes parlent de la vie, de l'amour, du célibat et des travers du monde avec beaucoup de verve, des rimes coquines et un certain sens du punch.

Ses musiques sont cocasses, colorées, orchestrées avec finesse, assez rythmées pour piquer l'intérêt... et l'entretenir jusqu'au bout.

Entre chanson réaliste, gentils coups de gueule et ritournelle insouciante, Agnès Bihl pourrait être une Anne Sylvestre poids moyen, ou une version féminine de Thomas Fersen.

Malgré les élans de nostalgie et le charme parfois suranné qui renvoie au musette (Mamie les cheveux mauves), au jazz manouche (De bouche à oreilles) ou au tango (SDF Tango, avec Didier Lockwood), son quatrième album révèle une fraîcheur qui surprend et ravit.

Certes, on aurait troqué ce duo avec Grand Corps Malade qui plombe le disque d'entrée de jeu, (Je t'aime que moi) contre ce tandem avec Alexis HK (Habitez-vous chez vos amants?) bizarrement relégué au dernier quart du disque.

La chanteuse ne renouvelle ni ne révolutionne un genre par trop éprouvé, mais elle perpétue la tradition sourire en coin, avec juste ce qu'il faut de touche personnelle pour mériter le détour.

En concert mardi au Studio-théâtre de la PdA, avec l'auteur-compositeur Stéphane Côté.

Extrait: C'est encore loin l'amour?

CHANSON

Agnès Bihl

Rêve générale

Maison de disque: Banco Music