Fondé sur une architecture subtile, simple d'apparence et pourtant tributaire d'une mathématique complexe, le système compositionnel de Philip Glass est passé par toutes les phases «d'habillage».

Dans le cas qui nous occupe, c'est-à-dire une oeuvre créée en 1980, le qualificatif minimaliste convient parfaitement. Le compositeur américain avait alors prévu le jeu d'un seul violon et d'un seul alto afin d'accompagner la voix humaine, cette fois incarnée par six chanteurs de la compagnie finlandaise Ooppera Skala - une basse, un baryton, un ténor, deux mezzo-sopranos et une soprano. Aucune trame narrative n'y est prévue, enfin aucun récit interprété dans une langue humaine. D'où le caractère atypique de cet opéra, même 30 ans après sa création. Celles et ceux dont la connaissance de cette oeuvre colossale se limite à ses albums « pop » (par exemple la bande originale du film Koyaanisqatsi), peuvent ici se sensibiliser davantage aux fondements de son langage, de son édifice créatif.

Convenons que les premières écoutes peuvent exhaler une certaine austérité. Les amateurs plus persévérants, eux, pourraient se laisser aspirer, faire l'expérience des fonctions quasi hypnotiques de ce Madrigal Opera.

Extrait : Part IV-Closing

contemporain

Philip Glass/

Ooppera Skaala

A Madrigal Opera

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