Toujours en crise aiguë, l'industrie anglo-américaine continue de dénaturer les labels spécialisés qui en ont fait la notoriété.

Voici l'énième espoir pop adulte lancé sur Blue Note et autres étiquettes à qui on impose désormais un devoir de rentabilité.

Kristina Train, le nouvel espoir? Ben coudon....

De quoi faire saliver les nouveaux propriétaires d'EMI, adeptes d'un downsizing sans scrupules et pour qui le jazz est la dernière des priorités.

Inutile d'ajouter que le jazz est une variable très discrète dans ce Split Milk, pour ne pas qualifier cette valeur de fantôme.

Cet album aurait certes été cool en 1966. En 2009? Ne vaut-il pas mieux écouter les enregistrements cool de 1966?

Poser la question... Cela étant, convenons que Kristina Train est une belle femme, dotée d'une voix solide et puissante. Très légèrement éraillée. Professionnelle à n'en point douter. On l'a tapissée de pop classique? C'était avec son consentement. On a recruté un esprit conservateur? L'avenir nous le dira.

Pour l'instant, aucune imagination, aucune créativité, aucune curiosité artistique n'est repérable dans cet album à grand budget, dont la fonction se limite à évoquer le conformisme ambiant.

Split Milk

Blue Note / EMI