Ce disque composé de morceaux de Richard Desjardins dans des arrangements symphoniques provoque des réactions opposées et inconciliables, j'en ai peur.

D'un côté, il y a ceux qui aiment les relectures surprenantes, le travail d'orchestration du chef Gilles Bellemare, le contraste marqué entre la voix brute de Desjardins et le raffinement de l'orchestre, le souffle encore plus épique de certains textes dans de tels arrangements, l'humour plus piquant d'autres (Le bon gars ou Buck en classique, c'est hilarant).

De l'autre, il y a ceux qui aiment Desjardins pour son côté un peu rêche et dépouillé, la force de son verbe porté par des mélodies sans fioriture, le souffle poétique qui n'a pas besoin d'écrin.

Personne n'a tort.

Pour ma part, je m'émerveille des orchestrations splendides de Bellemare, des longues introductions musicales qui évoquent Berlioz, Beethoven, Gershwin, Verdi, Mozart (c'est un disque à écouter fort)...

Et j'aime aussi entendre Desjardins déstabilisé, obligé de sortir de ses habitudes vocales, ce qui renouvelle parfois la puissance de ses textes. Mais je comprends aussi que cela rebute. À écouter avant d'acheter.

Desjardins symphonique

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