La culture dite wop-pow-wow, explique-t-on à l'intérieur de la pochette, remonte à la venue du premier Italien au Nouveau-Monde avec le Sieur de Maisonneuve.

Ainsi, Virgilio Dididu était en quête du Woparisotto, le continent rêvé. Rompu à l'autodérision, il a finalement laissé courir ses racines dans cette forêt qui deviendrait ville.

Voilà ce qui trotte dans la caboche d'Angelo Finaldi. Vétéran de notre pop, le musicien rebondit avec un album plein d'herbes, racines, tarentelles, pouets-pouets à la Nino Rota, bâtardises napolitaines importées à Montréal pour notre plus grand bonheur.

Acoustiques, organiques, à peine électriques, délicatement saupoudrés de microchips, ces grooves sont traversés par la Méditerranée, le funk, le swing gitan, le jazz, le hip-hop, une bonne dose d'Afrique, un brin de péninsule ibérique, une pointe de Cuba. Tellement montréalais!

La barque du wop-pow-wow ne cesse de croiser entre les mers de la Petite Italie et de la Petite Patrie, on a envie d'y monter. Les guitares de Stéphane Tellier et Ben Charest, les voix douces de Coco et Felicia, la voix et la basse de papa Angelo, la voix forte de tati Betty (Bonifassi), le ténor de Chet Doxas, et il y en a d'autres qui brillent dans cette tribu d'insaisissables dont les esprits libres aiment se réclamer.

À écouter : Paura Paura (Be A Man)