Depuis bientôt 11 ans, ce doué Cubain est aussi canadien. Ça se ressent. Ce qu'Alex Cuba concocte en Colombie-Britannique depuis son immigration ne peut être associé directement aux musiques populaires cubaines telles qu'on les crée dans l'île.
Rien à voir avec quelque salsero de service. Sauf la langue espagnole (qui laisse un peu de place à l'anglais cette fois), ce troisième album en est un de qualité.
Difficile de circonscrire le style d'Alex Cuba, mélange de genres: aux rythmes cubains qu'il conserve dans sa facture, il greffe rock, surf rock, funk, soul, reggae, etc.
Majoritairement puisées dans les années 60 et 70, ces références dont Alex Cuba fait bellement usage mènent à croire... qu'il devrait peut-être passer à une autre phase de sa transformation.
De son point de vue, il transgresse les règles de la musique cubaine, il accomplit ce que très peu d'artistes latins accomplissent dans la Caraïbe. Vrai. Du mien? Il réussit une vraie synthèse de ses nouvelles influences nord-américaines, mais il aurait vachement intérêt à actualiser ses influences s'il veut s'imposer sur le territoire de la pop de création. Avec un troisième disque très propre de facture, il s'inscrit plutôt dans le monde de la nouvelle «pop adulte».
Chanson à écouter : Directo
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Musiques du monde. Alex Cuba. Éponyme. Caracol Records.