Jay-Z aurait mieux fait de donner un autre titre à son 11e album studio. The Blueprint III soutient mal la comparaison avec les précédents, particulièrement le Blueprint/original (2001), un classique du rap américain.

Comme sur ses derniers disques, Jay-Z, ménage la chèvre et le chou en proposant des chansons «street», sérieuses et authentiques - le premier extrait D.O.A., Thank You, Venus vs. Mars - et d'autres ritournelles R&B/pop/dance qui, le plus souvent, finissent par diluer la valeur du produit final.

S'adjoignant des collaborateurs de longue date - Kanye West qui réalise presque la moitié de l'album, Swizz Beats, Timbaland - le rappeur new-yorkais invite quelques nouveaux visages: le Torontois Drake (gros buzz sur ce type, franchement ordinaire sur Off That), Rihanna (sur Run This Town, très bonne), Young Jeezy, Mr. Hudson, Alicia Keys (jolie Empire State of Mind)...

Belle affiche, résultat sans grand éclat. On prévoit quand même un succès chez les disquaires, ce qui a ceci de rassurant: il y a encore de la place pour les MC vieillissants comme Jay-Z, 40 ans. Surtout lorsqu'ils sont capables de faire mieux.

À écouter: D.O.A. (Death of Autotune)

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HIP HOP. JAY-Z. The Blueprint III. Roc Nation/Universal.