Il y a deux bonnes raisons de ne pas passer à côté du premier album du groupe rock montréalais Vanesse Pariétaire, que plusieurs ont découvert l'hiver dernier, au moment de leur participation à la 13e présentation du concours Francouvertes.

D'abord, La mer était vide est un disque costaud qui fait une belle démonstration du savoir-faire du groupe, fin pourvoyeur d'un rock indé aux riches nuances.

Les guitares électriques sont abondantes, souvent très dynamiques. Mariées aux colorés synthétiseurs, on croit alors assister à une réincarnation du regretté Gwenwed (l'ancien groupe de Philippe B).

Sous ses arrangements parfois un peu trop précieux - de Radiohead, Vanesse Pariétaire a retenu les textures et les changements de rythme les plus tape-à-l'oeil -, les mélodies se tiennent toutes seules, alors que les textes, très romantiques, vont de l'existentialisme adolescent à la poésie ampoulée («Merci encore, je m'abreuve à ton éllébore», chante-t-on sur Le jour la nuit...).

Deuxième bonne raison: Vanesse Pariétaire tient tellement à ce que vous les découvriez qu'ils ont édité ce premier disque sur licence Creative Commons, c'est à dire libre de tous droits. Une invitation à télécharger l'album au complet, et à le partager aux amis. Par ici les clics: www.vanesseparietaire.com.

À écouter: Le jour la nuit

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* * * 1/2

ROCK. Vanesse Pariétaire. La mer était vide. Indépendant.