Stéphane Côté se démarque d'abord par sa plume qui, dans ses meilleures chansons, dissèque le quotidien avec acuité et sensibilité.

Il manie les mots avec suffisamment d'adresse pour se mesurer avec succès à des sujets éculés comme le métro-boulot-dodo (Semaine, sur son disque précédent) et la naissance d'un enfant.

Pas facile de ne pas sonner cucul quand on parle de l'arrivée d'un bébé, lui, il y est parvenu. Deux fois plutôt qu'une, d'ailleurs, puisqu'il signe ici la jolie Rouge, rose.

Mais, car il y a un mais, Stéphane Côté a un problème en ce qui a trait aux arrangements. Des nouvelles, comme Le cirque du temps, va dans toutes les directions.

Varier les rythmes et les styles n'est pas contre-indiqué, tant que la chanson y gagne. Ici, l'approche épique appliquée à la chanson titre est d'autant plus démesurée que les violons et les choeurs ne l'empêchent pas de sonner mince.

Des larmes et des rires, menée avec un peu plus de retenue, serait très bien si l'aspect rêveur n'était pas exagérément souligné par certains choeurs.

Comme il est à son meilleur dans le dépouillement (Étranger), il devrait se contenter de s'accompagner à la guitare. Ou se trouver un arrangeur au goût plus sûr.

À écouter : Rouge, rose

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* * 1/2

CHANSON. Stéphane Côté. Des nouvelles. Prod. de l'onde/Sélect.