Il y a quelques semaines, une nouvelle chanson du Montréalais Tiga, Mind Dimension, a été diffusée sur la toile. Comme avant-goût de l'album Ciao! à venir, c'était réussi: un Tiga en grande forme qui invoque l'âme acid-house de Hardfloor pour offrir une tonitruante et déstabilisante bombe de dancefloor.

Malheureusement, et en dépit des collaborations prestigieuses de Gonzales, James Murphy (patron du label DFA), des Belges de Soulwax, Jesper Dahlbäck et Jori Hulkkonen, Ciao! n'est pas tout taillé du même bois.

Délaissant l'esthétique electro-clash qui l'avait propulsé lors de la sortie de son premier album Sexor, Tiga se risque à diversifier les influences technoïdes déployées sur cet album. On salue le risque, même si l'album, très contrasté, contient des parts égales de hits - Shoes, Beep Beep Beep, Speak, Memory - et de chansons carrément ennuyeuses.

À ce chapitre, Luxury (avec Gonzales) est d'une navrante banalité, dans les arrangements comme dans le texte, alors que Gentle Giant (avec James Murphy) et Love Don't Dance Here Anymore, qui passent pour des ballades électro-pop (ça lève cependant à la fin de cette dernière), sont soporifiques.

Tiga est assurément à son meilleur lorsqu'il nous invite à danser.

À écouter: Mind Dimension

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TIGA, Ciao!, Turbo Records