Le retour de l’énergique Angélique Kidjo, une visite de Yemi Alade sur une scène extérieure, une fête brésilienne avec Paulo Ramos et ses amis, Sophie Lukacs et Sona Jobarteh, le prochain Festival international Nuits d’Afrique offre une affiche alléchante. Coup d’œil sur la programmation dévoilée mardi.

Il est difficile de trouver meilleure ambassadrice des musiques africaines qu’Angélique Kidjo. En plus de 40 ans de carrière, elle a récolté cinq Grammy, un prix Charles-Cros pour l’ensemble de sa carrière, le Prix Antonio Carlos Jobim du Festival international de jazz de Montréal et bien d’autres encore. C’est aussi elle qui représentait la francophonie africaine lors de la Super Franco Fête de l’été dernier, à Québec.

PHOTO FABRICE MABILLOT, FOURNIE PAR LE FESTIVAL INTERNATIONAL NUITS D’AFRIQUE

Angélique Kidjo donnera le concert d’ouverture du Festival international Nuits d’Afrique cet été.

L’artiste originaire du Bénin aura l’honneur de donner le coup d’envoi du 37Festival international Nuits d’Afrique (FINA), le 12 juillet, au MTelus, avec ses chansons puisant dans ses racines ouest-africaines, mais aussi teintées de pop, de funk, de R&B et de jazz. Surtout, quiconque l’a déjà entendue ou vue sur scène sait qu’elle possède une énergie folle, ce qui devrait donner de l’élan à l’évènement.

Il suffit de parcourir le programme pour constater que, derrière cette grande femme, le FINA en a programmé plusieurs autres. Yemi Alade, qui avait dû déclarer forfait l’an dernier pour des raisons administratives, sera cette fois au festival, sur la plus grande scène extérieure (19 juillet). Le lendemain, au même endroit, on aura l’occasion d’entendre la Gambienne Sona Jobarteh, l’une des rares joueuses de kora au monde, qui a lancé l’an dernier un magnifique album intitulé Badinyaa Kumoo.

PHOTO FOURNIE PAR LE FESTIVAL INTERNATIONAL NUITS D’AFRIQUE

Sona Jobarteh, originaire de la Gambie, est l’une des rares joueuses de kora professionnelles au monde.

Le soin que met le FINA à offrir une scène aux chanteuses et musiciennes se traduit une fois de plus par une série intitulée Femmes du monde, dans laquelle sont entre autres programmées Noé Lira, Senaya (qui a enfin lancé son deuxième album l’hiver dernier) et Valérie Ékoumè. On en trouve bien d’autres ailleurs dans le programme, dont Bianca Rocha et Flavia Nascimiento ainsi que Sophie Lukacs, une Canadienne qui mêle le folk hongrois aux grooves mandingues.

L’Afrique autour du monde

En plus d’Angélique Kidjo, la série Les Grands Événements met en vedette le sensible Camerounais Blick Bassy (13 juillet, au Théâtre Fairmount), qui donne dans la pop d’atmosphère, et Paulo Ramos (le 20 juillet, au même endroit). Pilier de la scène brésilienne montréalaise, il a offert une performance lors de la conférence de presse en compagnie de l’une de ses invitées, Bïa, et du percussionniste Daniel Bellegarde. Sa fête brésilienne du 20 juillet comptera aussi sur la participation de Mônica Freire et Diogo Ramos, entre autres. Ils annoncent une soirée où la samba et la bossa nova danseront avec le jazz et prendront des airs tropicalistes.

Deux ensembles rompus explorant la tradition gnawa sont aussi au programme : Bouliala & Friends (le 12 juillet au Balattou) et Saïd Mesnaoui & Transe Gnawa Fusion (le 15, au Théâtre Fairmount), dont l’approche est plus rock. Le FINA propose aussi, bien évidemment, sa traditionnelle nuit de la kora avec Seckou Keita et Zal Sissokho. Ce rendez-vous au sommet fait partie d’une série intitulée Prestige, qui présente des concerts « plus feutrés » ; l’Espagnol Juan Carmona y sera avec Youba Adjrad, du Maroc (le 13 juillet, au National). Une série intitulée Global Beat met aussi en vedette des déclinaisons très actuelles des musiques inspirées de rythmes africains.

L’affiche de ce 37e FINA propose, comme toujours, un panorama des musiques africaines et d’une foule d’autres musiques afro-descendantes, qu’elles aient ensuite pris racine dans les Antilles, en Amérique latine, en Europe et même ailleurs dans le monde. Le FINA se déroule du 11 au 23 juillet. Après environ une semaine de spectacles en salles, l’évènement se transporte à l’extérieur sur la place des Festivals et autour de la Place des Arts pour des concerts et activités gratuits. Des ateliers de danses modernes ou traditionnelles venues de Colombie, du Congo, de Cuba, de Côte d’Ivoire ou du Maroc font partie des activités offertes.

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