Une foule d’artistes d’ici et d’ailleurs visiteront les quatre coins de la province au cours de l’été. Voici une liste d’écoute qui regroupe certains de ceux-ci.
Thierry Larose, Des nœuds dans les doigts
On pourra voir Thierry Larose dans quelques festivals cet été, dont les Francos de Montréal et le Festif ! de Baie-Saint-Paul. Le jeune auteur-compositeur-interprète québécois, qui a causé la surprise il y a deux ans avec son premier album Cantalou, y interprétera aussi les chansons de Sprint !, fougueux deuxième album qui a peut-être été lancé au cours de l’hiver, mais qui distille une énergie joyeuse et hautement estivale. Difficile de résister en tout cas à Des nœuds dans les doigts, son esprit chansonnier un peu rétro et sa mélodie qu’on pourrait écouter en boucle jusqu’au bout de l’été.
Josée Lapointe, La Presse
Extrait de Des nœuds dans les doigts, de Thierry Larose
Rick Ross, B.M.F.

PHOTO REED HOFFMANN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Rick Ross a participé au festival Kelce Jam, au Kansas, le 28 avril dernier.
Depuis plus de 15 ans, Rick Ross est l’un des rappeurs américains les plus en vue. Il a lancé une dizaine d’albums, trois compilations de son étiquette Maybach Music Group et collaboré avec tous les artistes majeurs de la scène hip-hop des dernières années, dont Drake, Jay-Z et Kanye West. La production du Floridien de 47 ans a diminué récemment – bien qu’il ait contribué à l’énorme succès God Did, de DJ Khaled –, car il tenterait de devenir maire de Fayetteville, en Géorgie, où il réside maintenant. Rozay sera tout même l’artiste principal du 40e International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu, le 18 août. Koriass, Jay Scøtt, Marie-Gold et Emma Beko seront aussi au festival le même jour.
Pascal LeBlanc, La Presse
Extrait de B.M.F., de Rick Ross
GloRilla, Lick or Sum

PHOTO AMY HARRIS, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
GloRilla lors de son passage au festival Coachella, le 23 avril dernier
Avec sa voix basse, son accent de Memphis irrésistible et son flow saccadé, GloRilla possède plusieurs atouts qui la distinguent. Comptant plus de 4,6 millions d’auditeurs mensuels sur Spotify, la rappeuse de 23 ans poursuit son ascension à chacune de ses sorties. La très sexuelle Lick or Sum, lancée mardi dernier, devrait contribuer au phénomène. La pièce F.N.F. (Let’s Go) est à l’origine de son succès initial et lui a même valu une citation au dernier gala des Grammy. Sa collaboration avec Cardi B, Tomorrow 2, a accumulé près de 100 millions d’écoutes, alors que celles avec Lil Durk en totalisent une vingtaine de millions. Elle précédera d’ailleurs ce dernier le 11 juillet, au Festival d’été de Québec. La Montréalaise Naya Ali et le Vancouvérois BBNO$ seront également sur les plaines d’Abraham ce même soir.
Pascal LeBlanc, La Presse
Extrait de Lick or Sum, de GloRilla
Natalia Lafourcade, Hasta la Raiz

PHOTO FOURNIE PAR SONY
Natalia Lafourcade
Oui, les deux spectacles de la supervedette mexicaine présentés à la Maison symphonique par le Festival de jazz sont complets – c’est d’ailleurs un grand coup que de l’avoir programmée à Montréal dans le cadre de sa tournée qui la mène de Paris à Buenos Aires. Mais ça ne nous empêche pas d’écouter son plus grand succès, Hasta la Raiz (2015), ainsi qu’un florilège de ses chansons qui depuis 20 ans puisent autant dans la musique traditionnelle de son pays que dans le jazz et la pop. On savoure la douceur de la voix et l’élégance des arrangements, et on laisse le vent chaud d’été faire le reste.
Josée Lapointe, La Presse
Extrait de Hasta la Raiz, de Natalia Lafourcade
The War on Drugs, I Don’t Live Here Anymore

PHOTO TIRÉE DU SITE INTERNET DU GROUPE
Les membres du groupe The War on Drugs
Une invitation qu’on ne manquera pas : celle du groupe mené par l’autodidacte Adam Granduciel. Direction le MTELUS le 14 juillet prochain, ou encore le Festival d’été de Québec le lendemain, pour y entendre les – déjà – classiques pièces du groupe The War on Drugs que sont Red Eyes, Pain, Under Pressure et, surtout I Don’t Live Here Anymore, chanson titre de son exceptionnel album sorti en 2021. Cette chanson fait à la fois allusion au parcours des migrants et aux cœurs en peine d’amour – oui, c’est possible – et nous fait penser à certaines pièces de Bob Dylan et au glam rock entendu dans les années 1980.
Philippe Beauchemin, La Presse
Extrait d’I Don’t Live Here Anymore, de The War on Drugs
Lionel Richie, All Night Long

PHOTO LEON NEAL, AGENCE FRANCE-PRESSE
Lionel Richie
Le mot « nostalgie » sonne comme une chanson triste. Il y en aura, bien sûr, des airs mélancoliques lorsque Lionel Richie foulera la scène du Centre Bell cet été, mais il y aura aussi des rythmes qui bottent les fesses. Surtout que l’ancien des Commodores se produit en programme double avec Earth Wind & Fire, lui aussi auteur d’énormes tubes funk empreints de soul. Si tout ce beau monde est encore en voix, ça va faire le party, le karamu et la fiesta peut-être pas « forever » comme dans la chanson, mais pendant un grand bout de cette soirée du 9 août !
Alexandre Vigneault, La Presse
Extrait d’All Night Long, de Lionel Richie
Madonna, Music

PHOTO JEENAH MOON, ARCHIVES REUTERS
Madonna
On n’a pas besoin d’avoir aimé le dernier ou l’avant-dernier disque de Madonna, ni même l’autre d’avant, pour avoir envie de la revoir sur scène. Son répertoire compte bien assez de chansons pour être sûr que le Centre Bell sera une fois de plus transformé en plancher de danse au mois d’août, et deux fois plutôt qu’une puisqu’elle s’y produira les 19 et 20 août. Sa musique, plus que celle de bien d’autres, rassemble. Encore et toujours.
Alexandre Vigneault, La Presse
Extrait de Music, de Madonna
Zombie Life Mon Cœur, Mon chandail disco (feat. Lou-Adriane Cassidy)

PHOTO CAMILLE GLADU-DROUIN, FOURNIE PAR COSTUME RECORDS
Jean-Bruno Pinard, l’homme derrière Zombie Life Mon Cœur
Le programme de Lou-Adriane Cassidy pour l’été ? « Baiser, voler, danser, m’abandonner au tempo », énumère-t-elle dans Mon chandail disco, irrésistible invitation à tout se permettre tirée d’Éclore au matin, premier album du projet de Jean-Bruno Pinard, Zombie Life Mon Cœur (qui assurera la première partie de Marjo aux Francos le 9 juin). Pour le mixeur et réalisateur (qui a œuvré avec Les Louanges), c’est comme si la pop québécoise n’avait jamais été aussi grisante qu’au moment où Mitsou et Les BB dominaient les palmarès. Un point de vue qu’il défend brillamment en compagnie d’une scintillante équipe d’invités, dont Anatole, Laurence-Anne, Alex Burger, N Nao et Lumière.
Dominic Tardif, La Presse
Extrait de Mon chandail disco, de Zombie Life Mon Cœur
White Reaper, Fog Machine

PHOTO JIMMY FONTAINE, FOURNIE PAR ELEKTRA MUSIC GROUP
White Reaper
Foo Fighters, meilleur groupe américain de la planète ? C’est plutôt la formation avec qui l’équipe de Dave Grohl partagera l’affiche le 8 juillet au Festival d’été de Québec, White Reaper, qui revendique ce titre, s’il faut du moins se fier au titre de son deuxième album paru en 2017 (The World’s Best American Band). Moins prétentieuse que pleine d’autodérision, la bande originaire du Kentucky incarne assurément une idée (tristement) surannée du rock comme vecteur de solos de six-cordes que l’on peut fredonner et de refrains conçus pour finir sa bière en deux gorgées. Pensez à Cheap Trick, mais avec la puissance des attaques de guitares jumelles dont Thin Lizzy usait jadis pour nous prendre par le collet.
Dominic Tardif, La Presse
Extrait de Fog Machine, de White Reaper
Lana Del Rey, A&W

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE L’ARTISTE
Lana Del Rey
Lana Del Rey sera enfin de passage chez nous, le 15 juillet prochain, au Festival d’été de Québec, après huit ans sans arrêt dans la province, malgré les nombreux albums qu’elle nous a offerts depuis. L’interprète de Video Games a fait paraître un nouveau disque en 2023, Did You Know That There’s a Tunnel Under Ocean Blvd, magnifique opus de ballades orchestrales. Après quatre parutions en moins de quatre ans, la prolifique et talentueuse artiste américaine, qui n’a pas fait de tournée depuis 2019, devrait offrir un fabuleux spectacle garni de toutes les superbes chansons qu’elle a pondues depuis, mais aussi de ses classiques, devenus des hymnes nostalgiques marquants.
Marissa Groguhé, La Presse
Extrait d’A&W, de Lana Del Rey
Drake (avec 21 Savage), Rich Flex

PHOTO RICHARD SHOTWELL, INVISION, FOURNIE PAR ASSOCIATED PRESS
Drake
Fierté canadienne s’il en est, Drake ne manque jamais l’occasion de faire un saut à Montréal (il était même passé dans la métropole l’an dernier pour quelques minutes sur scène avec Lil Baby lors du festival Metro Metro). Les 14 et 15 juillet, il présentera deux concerts d’affilée au Centre Bell, dans le cadre de sa tournée It’s All a Blur. Après Certified Lover Boy (2021), Honestly, Nevermind (2022) et l’album collaboratif Her Loss (2022) qu’il cosigne avec 21 Savage, le rappeur torontois aura de quoi ravir ses fidèles admirateurs.
Marissa Groguhé, La Presse
Extrait de Rich Flex, de Drake (avec 21 Savage)
Delgrès, Watch Out

PHOTO HOLLY FOGG, TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DU GROUPE
Delgrès
Le groupe de hard blues franco-guadeloupéen fait deux arrêts au Québec cet été, d’abord au Festival international du blues de Tremblant le 13 juillet avant de remettre ça trois jours plus tard au Festival d’été de Québec. C’est l’occasion d’entendre les pièces du superbe 4:00 AM, lancé en 2021, mais certainement aussi quelques-unes du prochain disque dont le lancement est prévu plus tard cette année. Unique métissage entre le blues, le rock, les rythmes créoles et cajuns, Delgrès se veut la réunion festive entre la France, les Antilles et les États-Unis. À voir absolument.
Pierre-Marc Durivage, La Presse
Exgtrait de Watch Out, de Delgrès
Death Cab For Cutie, Asphalt Meadows

PHOTO JIMMY FONTAINE, TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DU GROUPE
Death Cab For Cutie
La bande à Ben Gibbard vient une seule fois au Québec dans le cadre de la tournée Asphalt Meadows et ce sera au Festivent de Lévis, le 4 août prochain. Il s’agira en fait du premier spectacle en sept ans sur le sol québécois pour le groupe américain, qui a montré qu’il est encore au sommet de son art avec son plus récent disque lancé en septembre dernier. Death Cab For Cutie est un exemple des grosses prises du Festivent en 2023, qui célèbre ses 40 ans en accueillant aussi Walk The Moon, Matt Lang, Third Eye Blind, The Franklin Electric, Live, Our Lady Peace, FouKi et Alicia Moffet.
Pierre-Marc Durivage, La Presse