Survol des évènements à surveiller cet été pour tous les amateurs de musique classique.
Une majestueuse ouverture de saison à Lanaudière
L’ouverture du Festival de Lanaudière, le 7 juillet, ne se fera pas cette année au son de Mahler, comme lors des trois dernières éditions, mais plutôt de Beethoven, avec son incontournable Neuvième symphonie. Comme d’habitude, c’est l’Orchestre symphonique de Montréal qui occupera la grande scène extérieure de l’amphithéâtre Fernand-Lindsay, avec son chef Rafael Payare au podium, qui avait dirigé ce monument symphonico-choral à la Maison symphonique il y a un an. On reste pas trop loin afin d’entendre les mêmes protagonistes le lendemain après-midi dans le fulgurant Concerto pour orchestre de Bartók, La Moldau de Smetana et le Concerto pour piano no 2 de Rachmaninov, joué par le soliste russe Denis Kojoukhine, dont ce sera les débuts québécois.
Les derniers adieux québécois du Quatuor Emerson

PHOTO JÜRGEN FRANK, FOURNIE PAR LE QUATUOR EMERSON
Le Quatuor Emerson : Eugene Drucker, Philip Setzer, Larry Dutton et Paul Watkins
Depuis l’annonce de sa dissolution, le Quatuor Emerson, meilleur quatuor à cordes en activité, multiplie les concerts d’adieux au Québec, ce qui n’est évidemment pas pour déplaire. Après le Club musical de Québec en octobre dernier, l’ensemble, formé en 1976 par des étudiants de la Juilliard School, sera l’invité du Festival de musique de chambre de Montréal le 6 juin en formule « quintette ». Pour entendre une dernière fois les Emerson « pur jus », c’est au Domaine Forget de Charlevoix qu’il faudra se rendre, le 14 juillet. Les quatre musiciens donneront un excellent aperçu de leur répertoire en allant piger du côté de Haydn, Mendelssohn et Ravel.
Toucher le divin avec Orford Musique

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DU STUDIO DE MUSIQUE ANCIENNE DE MONTRÉAL
Le Studio de musique ancienne de Montréal
Une semaine après le sacré week-end d’ouverture à Lanaudière, c’est en Estrie qu’il faudra se rendre pour un week-end sacré. Le festival Orford Musique vous convie d’abord à entendre l’excellente Société de musique ancienne de Montréal (SMAM) dans l’acoustique légendaire de l’église abbatiale de Saint-Benoît-du-Lac le samedi 15 juillet en après-midi dans un programme de musique chorale a cappella de la Renaissance. Le lendemain après-midi, au Centre Orford, la compagnie montréalaise Ballet Opéra Pantomime (BOP) propose une autre image du sacré avec sa nouvelle création, La Nef : rituel pour quatre pianos, qui marie la musique de Messiaen à la danse et à des créations de deux jeunes compositeurs d’ici.
Joliette, capitale monteverdienne de l’été 2023

PHOTO MARIANA FLORES, TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DU CHEF D’ORCHESTRE
Le chef argentin Leonardo Garcíá Alarcón
C’est probablement l’évènement de l’été musical classique québécois : la venue du chef argentin Leonardo Garcíá Alarcón au Festival de Lanaudière les 22 et 24 juillet. On l’a entendu à l’OSM et aux Violons du Roy, autant dans Bach que dans Piazzolla et Stravinsky, mais c’est cette fois du côté de Monteverdi qu’il nous fera voyager, qui plus est pour la première fois ici avec sa Cappella Mediterranea et le réputé Chœur de chambre de Namur. Ils nous offriront d’une part l’Orfeo, le premier grand opéra de l’histoire (le 22 juillet), puis les immenses Vêpres de la Vierge du compositeur italien (le 24 juillet), deux œuvres dont ils ont gravé des enregistrements désormais incontournables.
Le Festival d’opéra de Québec poursuit sa Gounodmanie !

PHOTO JÉRÉMY TORRES, TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE L’ARTISTE
La soprano Hélène Carpentier
Après Faust de Gounod l’été dernier, c’est un autre opéra phare du répertoire romantique français que présentera le Festival d’opéra de Québec du 28 juillet au 1er août. Roméo et Juliette, du même compositeur, rassemblera une distribution entièrement francophone, dont, dans les deux rôles-titres, la jeune soprano française Hélène Carpentier, lauréate de nombreux concours, et son compatriote Thomas Bettinger, qui nous avait éblouis l’an dernier en Faust. C’est le metteur en scène Pierre-Emmanuel Rousseau, actif sur plusieurs grandes scènes européennes, qui donnera vie à ce drame immortel.
Le Métropolitain s’éclate en plein air

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE
L’Orchestre Métropolitain en concert au pied du mont Royal l’an dernier
Les bonnes traditions sont faites pour rester, et c’est on ne peut plus le cas pour le concert en plein air de l’Orchestre Métropolitain, qui avait rassemblé quelque 50 000 personnes l’été dernier. Cette année, c’est le 2 août que la population montréalaise est conviée, au pied du mont Royal, à entendre la formation sous la direction de son chef Yannick Nézet-Séguin. Au menu : la revigorante Symphonie no 7 de Dvorak, des œuvres du Mexicain Arturo Márquez et de la Canadienne Jean Coulthard, et l’émouvante Rhapsodie pour piano et orchestre d’André Mathieu (soliste : Alain Lefèvre), qu’on peut notamment entendre dans le film L’enfant prodige.