Les Backstreet Boys étaient au Québec mercredi pour parler de leur nouvel album de Noël, A Very Backstreet Christmas. Nous avons pu parler à Nick Carter, A.J. McLean et Howie Dorough.

Dommage que la neige n’ait pas été au rendez-vous pour la visite des Backstreet Boys au Québec pour promouvoir leur album de Noël sur le plateau de La semaine des 4 Julie. Mais des souvenirs d’hiver dans la province où leur succès est né, le groupe en a plein.

À commencer par un spectacle au Centre Molson en pleine crise du verglas ! Notre entrevue est à peine commencée qu’A.J. McLean nous raconte que lors d’une des nombreuses visites annuelles du groupe à Montréal à l’époque, un camion l’a percuté dans la rue Sainte-Catherine alors qu’il sortait de MusiquePlus, ce qui l’a blessé à un pied. « Je me souviens que tu portais une botte pendant qu’on faisait de la promo », lui lance Nick Carter.

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DU GROUPE

Les Backstreet Boys au sommet du mont Royal en 1997

Soyons francs : l’environnement avoisinant du quartier industriel de Varennes où La semaine des 4 Julie est tournée était plutôt déprimant avec la pluie et le temps gris – et toute la sécurité – pour interviewer les Backstreet Boys.

Nick, Kevin, A.J., Brian et Howie n’ont pas eu le temps de faire des emplettes de Noël.

Ils n’étaient dans le Grand Montréal que pour 24 heures avec un marathon d’entrevues et de prestations. Mais comme toujours, ceux qui entretiennent une relation privilégiée avec le Québec étaient généreux, gentils et accessibles.

Il faut dire qu’A Very Backstreet Christmas se prend vraiment bien alors que nous pouvons enfin nous réunir pour célébrer Noël. Le 10e album studio du quintette devait sortir l’an dernier. « C’est pour le mieux », dit Nick.

Mais pourquoi a-t-il fallu attendre plus de 25 ans pour avoir un album de Noël des BSB ? « Nous n’avions pas le temps, explique Howie. La pause forcée de la pandémie nous en a donné la chance. Et maintenant que nous sommes des hommes de famille avec des enfants, la motivation était encore plus là. »

« L’enregistrement s’est fait il y a un an et demi en Californie, poursuit celui qui a aussi fait une visite-éclair à Montréal l’an dernier pour chanter pour Sonia Benezra à En direct de l’univers. Chacun avait sa wish list de chansons et nous avons mis des décorations pour nous mettre dans l’esprit des Fêtes. »

« Nous avons pu travailler avec des réalisateurs incroyables et l’album met vraiment en lumière les forces vocales de chacun », dit avec raison Howie.

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C’est a capella que les BSB interprètent Winter Wonderland. « Nous sommes d’abord et avant tout un groupe d’harmonies vocales », rappelle A.J.

L’album comprend une pièce originale, Christmas in New York, dont le clip est sorti mercredi. Selon la légende, Tony Bennett devait chanter la pièce écrite par Gary Baker. « C’est Kevin qui a proposé la chanson et nous n’étions pas certains au départ, mais avec nos voix, c’est maintenant ma préférée de l’album. On dirait le début d’un film de Disney », souligne A.J.

Pour sa part, Nick Carter est très attaché à la reprise de Last Christmas de Wham !, qui leur a valu des félicitations des héritiers de George Michael. « J’ai grandi avec cette chanson et j’ai un souvenir de ma fille qui danse dessus alors qu’elle faisait ses premiers pas. C’est très sentimental pour moi. »

Kevin et Brian (qui étaient interviewés par une autre journaliste alors que nous discutions avec leurs trois comparses) tenaient pour leur part à revisiter le classique de Dan Fogelberg Sam Old Lang Syne. « C’est une chanson plus triste », dit A.J. « À Noël, certaines personnes vivent des moments plus difficiles », souligne Nick Carter, qui a perdu son frère Aaron récemment (et dont nous avons respecté le souhait de ne pas en parler).

Quant aux nombreuses reprises à la sauce doo-wop, dont White Christmas, Howie rappelle que les BSB ont grandi en écoutant des groupes R&B comme Boyz II Men, The Temptations et Color Me Badd.

Les BSB et le Québec

Les Backstreet Boys ont déjà donné des spectacles à Chicoutimi, Sherbrooke et Saint-Jean-sur-Richelieu, mais ils n’avaient jamais mis les pieds au Studio Scène Éthique de Varennes. « En route, je me demandais où on s’en allait », lance Nick Carter.

Disons que les Backstreet Boys connaissent mieux le Centre Bell, où ils se sont produits… 19 fois !

Si les BSB ont accepté l’invitation de La semaine des 4 Julie, c’est qu’ils ont un attachement profond au Québec, là où leur succès est né. « Nos fans ici sont loyaux et nous leur en serons toujours reconnaissants », dit Howie.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Howie Dorough, Nick Carter et A.J. McLean

L’an dernier, le groupe a souligné le 25e anniversaire de son premier album. L’an prochain, il fêtera ses 30 ans d’existence. « Il ne faut pas trop le dire », blague Nick, qui n’a pourtant rien perdu de son air juvénile.

Quel est le secret du succès du seul boys band qui dure ? Ce n’est pas si simple. « Chaque jour, on profite du moment présent. Peut-être qu’en n’étant jamais complaisants, tout est encore frais, ce qui explique notre longévité. »

Les rapports entre les membres du groupe sont meilleurs que jamais, souligne A.J. « Jeunes, nous étions excités, mais anxieux, et il fallait apprendre à se connaître. Il y a eu des périodes sombres, mais depuis notre résidence à Las Vegas, je sens un second coming. »

« En tournée, nous sommes ensemble sur le terrain de golf lors de nos journées de congé. Le soir, on soupe ensemble et nos familles se côtoient. C’est une nouvelle dynamique… En fait, nous passons du bon temps, et c’est tout ce qui compte ! »

Quand on demande à Nick, Howie et A.J. quand sera présenté leur 20e spectacle au Centre Bell, ils répondent : « Dès que possible ! »

Lisez notre texte publié pour les 25 ans du premier album des Backstreet Boys et la genèse de son succès au Québec