Figure incontestée du rap québécois depuis le succès de la chanson On fouette, Shreez publie cette semaine un deuxième album solo.

Ce nouveau disque, intitulé Je suis Canicule, sera lancé dans le cadre du festival Coup de cœur francophone le 4 novembre au Club Soda, à Montréal.

Deux ans après son premier effort, On frap, l’artiste originaire de Laval ne délaisse pas ses sujets favoris : les magouilles bancaires et le rap demeurent au centre de la musique de Shreez.

« Maintenant, c’est le rap qui full le frigo », note-t-il à la fin de la première chanson. D’entrée de jeu, cette déclaration semble importante pour Shreez, lui qui raconte principalement son passé délictueux. « J’te parle de frap [fraude] parce que c’est tout ce que je connais », dit-il dès la chanson suivante.

Le lauréat de deux prix SOCAN (Chanson 2019, Musique hip-hop/rap 2021) assume davantage son côté vantard. Il sait rapper, et il le répète. « Je suis la brume que tout le monde vapote », se plaît-il à dire. Il témoigne aussi d’ambition, de persévérance.

L’album Je suis Canicule est long, et difficile à écouter d’un trait. Les nombreuses collaborations (12 sur 17 chansons) y sont probablement pour quelque chose. Rien d’inhabituel pour Shreez, mais il aurait les moyens d’être plus sélectif. On n’arrive pas à entrer dans son univers. En revanche, on y découvre de belles surprises, dont Naida, seule femme de l’album, qui participe à la chanson Sablier.

Avec ou sans toi, en collaboration avec Lost, offre également autre chose à ce disque ponctué de drill et de trap ; les claviers et les pianos synthétiques rappellent parfois la chanson française. Le passage konpa de Souper surprend également. Alain, compositeur présent presque partout sur l’album, sait bien s’y prendre.

Malgré tout, Je suis Canicule n’entrera pas dans les annales du rap québécois, peu de chansons sortant du lot.

0:00
 
0:00
 
Je suis Canicule

Rap

Je suis Canicule

Shreez

Disques 7ième Ciel

6/10