Florence Welch a consacré ce cinquième album à ce qui lui a tant manqué pendant la pandémie : danser avec d’autres gens.

Mais bien avant que l’artiste britannique ne doive se confiner à Londres, alors qu’elle se trouvait à New York avec le réalisateur Jack Antonoff, elle était fascinée par un phénomène de la Renaissance appelé « choréomanie » dans lequel des gens, réunis parfois par milliers, dansent frénétiquement jusqu’à l’épuisement et même, parfois, qu’à leur perte.

Cette image, qui a inspiré Florence Welch (tout comme le film Dracula), n’est pas nouvelle dans son répertoire : il y a toujours eu un aspect cérémonial à la musique de Florence + The Machine – avec l’idée d’être sauvée – c’est encore criant sur Dance Fever. Cette fois-ci, il y a toutefois des sonorités folk-rock seventies – et moins de piano – que sur les albums précédents.

La féminité et le féminisme sont aussi au cœur de l’album. « I am no mother, I am no bride, I am king », chante Florence Welch sur la pièce d’ouverture, King.

Il y a du spoken word sur Heaven Is Here. Tout en sobriété, Back In Town est plutôt gospel. Sur Cassandra, Florence Welch est au sommet de son art dans un habile mélange d’euphorie, de ferveur et de poésie. En fait, elle l’est tout au long de Dance Fever. Vous aurez toutefois compris que les 14 chansons ne sont pas tant destinées à une discothèque qu’à un besoin de défoulement introspectif. On aurait pris davantage d’hymnes pop comme Free et My Love (réalisé par Dave Bayley de Glass Animals).

Il s’agit somme tout d’un album de très haut calibre bien qu’on assiste à une certaine répétition des quêtes sacrées de Florence Welch.

0:00
 
0:00
 
Dance Fever

Pop-rock

Dance Fever

Florence + The Machine

Universal

7/10