Marilyne Léonard vient tout juste d’avoir 21 ans et possède déjà une personnalité artistique très affirmée. Vie d’ange, qui sort vendredi, est son premier album, mais certainement pas son dernier. Retenez bien son nom, elle a tout le talent et l’attitude pour en sortir de nombreux autres.

Le parcours

Marilyne Léonard fait partie de ces gens qui découvrent leur vocation dès le plus jeune âge. « Dès que j’ai commencé le primaire, je savais à 100 % que je voulais que ce soit la musique, ma vie. Je ne savais juste pas de quelle façon. » Inscrite dans une école avec une concentration en musique, elle commence à chanter et à jouer de la guitare en 5année, et c’est là que le déclic se fait : un jour, elle sera dans un band. Elle continue la musique au secondaire, écrit ses premières chansons à 14 ans, participe à La voix à 15 ans – l’année de Ludovick Bourgeois, où elle atteint les quarts de finale. Un passage qui lui a permis de se faire remarquer par une imprésario, puis par Audiogram, avec qui elle signe un contrat trois ans plus tard. « C’est pour ça que je n’ai pas fait d’autres concours », dit la jeune chanteuse, qui se consacre aujourd’hui entièrement à sa carrière. « J’avais les contacts que je voulais et mon but était atteint. »

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Les chansons

L’autrice-compositrice-interprète aime bien faire des reprises de grands succès pop, qu’elle met en ligne sur sa chaîne YouTube et sur Instagram. D’instinct, elle a donc écrit ses premières chansons en anglais, mais elle voyait qu’il leur manquait « une richesse ». « Je ne suis pas complètement bilingue. Mais j’avais besoin d’expérience pour écrire des choses en français qui avaient du sens, et qui ne sonnaient pas quétaines. » Mise au défi par son imprésario, elle fait de premières tentatives, pas parfaites, mais assez bonnes pour la convaincre. « Je pouvais dire des choses plus variées, faire des jeux de mots, des doubles sens… » Il était d’autant plus important d’écrire dans sa langue maternelle – un langage urbain, parlé, musical, ponctué de refrains en anglais – que ses textes sont très personnels. « Je n’aime pas inventer des histoires. J’aime mieux écrire sur ce que je ressens. Je ne saurais pas quoi dire si je ne parlais pas de ce que je vis. » Son orientation sexuelle fait naturellement partie de l’équation, et ses chansons d’amour (ou pas !) s’adressent donc à une « elle ». « C’est beaucoup plus honnête, et ça peut aider des jeunes filles qui se questionnent. J’aime mieux être un livre ouvert. »

L’évolution

La musicienne aime combiner le hip-hop et la soul – elle en a beaucoup dans sa voix –, alterner les couplets « rapés » et les mélodies « catchy », créer des sons « un peu trash et pas clean », et propose déjà un univers bien défini. « C’est important de ne pas être éparpillée. Mais le prochain album sera encore plus précis. Celui-là, je l’ai fait en me découvrant. » La trame de Vie d’ange est d’ailleurs un peu l’histoire de son passage à l’âge adulte. « Je suis une adulte ado, oui ! Pendant l’enregistrement, j’ai appris à me connaître. On le voit dans l’évolution des chansons et j’en suis très fière. » Elle a aussi appris à s’affirmer, tellement qu’elle a fini par réaliser ou coréaliser avec Marc Bell la moitié des chansons, alors qu’Emmanuel Ethier a réalisé les quatre autres. « Je les adore, mais les quatre que j’ai faites, Mirage, Dans la foule, Quand tu parles et Vie de rêve, c’est vraiment la direction où je veux aller. Le prochain, je vais le réaliser au complet, c’est sûr. C’est cool d’avoir une idée en tête, et de la réaliser de A à Z. »

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PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

Marilyne Léonard

La suite

Maryline Léonard essaie de ne pas avoir trop d’attentes, question de ne pas être déçue. « C’est un rêve, sortir un album, alors je me protège. » Mais ce qu’elle aimerait, c’est se « faire un nom » au Québec, remplir des salles comme tête d’affiche, entendre le public chanter ses chansons avec elle. Si elle est encore en apprentissage de la scène et du stress qui vient avec, la chanteuse sait qu’elle ne veut pas être qu’une artiste de studio. « Mes premiers shows, j’avais envie de vomir avant, pendant… Mais je me suis habituée, et j’ai remarqué à quel point c’est une récompense, les spectacles. Le 15 avril, c’était le jour de ma fête, j’ai fait la première partie de Clay and Friends à l’Impérial à Québec. C’était le meilleur show de ma vie. » Pour la suite, Maryline Léonard veut surtout continuer de suivre son instinct. « Prendre les conseils, oui, mais toujours écouter ma voix intérieure. Pour que chaque fois que je sors quelque chose, ce soit exactement ce que j’avais en tête, et que je sois zéro déçue de ce que je chante. Je me souhaite ça… et voyager. »

Vie d’ange

Pop alternative

Vie d’ange

Marilyne Léonard

Audiogram
Offert vendredi