Kirouac et Kodakludo forment un charmant duo fusionnel qui pond ici Les gradins, trame sonore parfaite pour étancher sa soif d’évasion.

Les puristes vont bouder les deux jeunes hommes : si leurs habiletés lyriques sont indéniables, on n’est pas dans la maîtrise du rap ou du hip-hop dans cet album qui demeure une agréable surprise estivale. Les Montréalais créent toutefois un univers musical jovial et débonnaire qui se consomme aisément. Et comme c’est estival, l’absence de profondeur passe.

La pièce Les gradins (XII) ouvre le bal et dévoile le talent de la paire pour les jeux de mots lancés avec habileté.

Certains morceaux sont prévisibles et deviennent à la longue musique de fond malgré des textes punchés. On prendrait plus de L’équipe, moins de Carnaval (IX). Beaucoup plus de Dans le vent et (un peu) moins de Carré Saint-Louis. Mais des pièces comme Yo Kodak ! (VI) redonnent rapidement le sourire. C’est aussi le cas d’Immortel, pièce réussie sur tous les plans avec la présence du génial Maky Lavender en prime. Sans compter une sympathique collaboration de Moka Boka et Mantisse dans Olympe.

Chapeau à l’effort créatif très complet : l’album vient avec une bande dessinée de Kirouac et Benjamin Gagné ainsi qu’une série de photographies de Kodakludo et Théo Charpentier.

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Les gradins

Rap alternatif

Les gradins

Kirouac et Kodakludo

Vilains Bobos

6/10