Set the Fire, troisième album de Kandle depuis 2014, est un titre un peu trompeur. Il est bien plus trempé dans les rêveries mélancoliques que dans les flammes de quoi que ce soit, même si la voix de la chanteuse originaire de la Colombie-Britannique est chaude, engageante et, par moments, puissante.

Ce détail est révélateur, en ce sens qu’il donne le sentiment que la chanteuse a du mal à se situer elle-même. Set the Fire cherche en effet sa direction en partant un peu dans tous les sens : americana sur Vampire, rock cabaret sur Honey Trap, pop sixties sur When It Hurts (dont une ligne mélodique ressemble d’ailleurs beaucoup à Stand by Me).

Ce qui lie tout ça ? Quelque chose de théâtral. Dans le ton, dans la manière de caresser ou de mordre dans les mots. C’est patant – et épatant – dans No Good, qui ouvre le disque, mais aussi dans The Light of the Long Night Moon, aussi cinématographique que son titre, et Lock and Load, avec ses orchestrations élégantes et ses montées dramatiques, elles aussi empruntées aux musiques de film.

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Le bon côté de tout ça, c’est que Kandle se fond dans ces univers musicaux aux identités multiples avec aisance et grâce. Le moins bon, c’est qu’elle n’affirme pas grand-chose de personnel à travers tout ça. Ce qui fait que, malgré ses nombreuses qualités, Set the Fire laisse finalement un peu tiède.

Set the Fire

Pop-cabaret

Set the Fire

Kandle

Kandle Music

6/10