Les Francouvertes vont clore ce lundi leur 25édition, qui a été présentée entièrement en virtuel, lors d’une finale très diversifiée. Petits portraits des trois finalistes.

Calamine

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Calamine

Qui ?

Calamine, c’est le nom d’artiste de Julie Gagnon, 29 ans, qui, il y a quelques années, a troqué son atelier d’artiste visuel pour un local de musique. Un passage par le rock, un déménagement de Québec à Montréal, un coloc qui fait des beats, le goût des rimes, une fascination pour le rap, tout cela a ensuite mené à la naissance du projet Calamine.

Quoi ?

Dans son album intitulé Boulette Proof, lancé en novembre 2020, la rappeuse de « Hochelag » livre un hip-hop engagé, féministe, anticapitaliste, écologiste, mais pas dénué d’humour. « J’ai la fibre militante, mais il ne faut pas que ce soit comme un coup de poêlon dans la face ! », dit Calamine, qui rappelle que le rap est le langage du peuple. « Il vient de la rue, et j’essaie de conserver cet esprit-là. »

Bilan

Même si le concours s’est déroulé uniquement en virtuel, Calamine, dont la carrière a déjà le vent dans les voiles, ne regrette pas d’y avoir participé. « Ça nous a permis de roder notre spectacle, alors qu’il y a plein de bands qui ont eu zéro show cette année. Ça nous a donné de la visibilité, du soutien et une poussée dans notre élan, alors je suis juste reconnaissante. »

Ambre ciel

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Ambre ciel

Qui ?

Jessica Hébert, 28 ans, a fait du violon « une bonne partie » de sa vie et étudié en musicologie à l’Université de Montréal. Elle a lancé l'EP Vague distance sous le nom d’Ambre ciel en janvier.

Quoi ?

La musicienne qui se destinait à l’interprétation avait déjà commencé à composer, mais c’est après avoir assisté à un festival de musique en Islande en 2018 que tout s’est concrétisé. « Le vertige des distances, la musique qui respire, l’ambiance vaporeuse, c’est comme une essence que j’ai voulu mettre dans mon EP. » Les pièces d’Ambre ciel n’étaient pas faites pour le live et elle a dû les adapter pour les Francouvertes, où elle partage la scène avec cinq musiciens, dont une harpiste, alors qu’elle-même chante et joue du violon, des synthés et du clavier.

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Pourquoi ?

Les Francouvertes est son premier vrai concours. « C’est comme un défi. Je ne m’étais jamais aventurée dans la création, je trouvais ça risqué, instable, saturé. Je me disais : si je lance un projet, ça doit être pertinent à mes oreilles et ajouter quelque chose au milieu. » Il semble que c’est le cas, puisque la voilà en finale. « Me rendre là avec un projet de pop ambiant franco, je n’avais pas de preuve que ça se pouvait. »

Étienne Coppée

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Étienne Coppée

Qui ?

À 26 ans, Étienne Coppée a déjà participé à quelques rendez-vous de la relève, dont les Chansonneurs à Petite-Vallée, en 2019, et le Festival de la chanson de Granby, en 2020. Il a lancé l’automne dernier un premier EP, L’été indien de ta vie, et on a même entendu sa chanson Demain il fera beau lors de l’épisode final de M’entends-tu ?.

Quoi ?

Étienne Coppée fabrique des chansons d’amour folk-pop empreintes de douceur. Inspiré par les années 1970 en général – et Harmonium en particulier –, il privilégie les sons « organiques », joue du ukulélé sur scène et adore les harmonies. « J’essaie de donner aux gens le feeling qu’on est dans mon salon ou autour d’un feu. J’aime ce côté rassembleur. »

Bilan

L’auteur-compositeur-interprète rêvait des Francouvertes depuis trois ans, et il ne regrette pas de s’être inscrit cette année. « Je pense qu’il y a des gens qui ont décidé d’attendre à cause du contexte. Mais moi, mes planètes étaient alignées et je n’y vois que du positif. Pour lundi, j’ai juste le goût d’avoir du fun, surtout qu’on a des styles qui ne se comparent pas vraiment. Pour moi, en fait, cette finale reflète la bonne santé de la musique émergente au Québec. »

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