Après avoir creusé son sillon de manière indépendante, notamment au sein du collectif 5Sang14, c’est flanqué de l’étiquette Joy Ride Records que le rappeur street White-B propose un troisième album solo, Double vision, maxi de huit chansons travaillées au petit couteau.

« Je veux mettre le drapeau du Québec autour de la tour Eiffel », annonce-t-il sur Traîne en bande. Il pourra estamper dans son passeport des influences franco-américaines, pétries de trap et flambées au « Henny ».

L’unicité montréalaise se manifeste davantage dans les textes que dans les sonorités, plusieurs signées BirdzOnTheTrack. « La hess nous rassemble mais la mula nous divise, j’vois que des mythomanes, des menteurs qui rappent les aventures de Tintin, Montréal c’est Gotham. »

0:00
 
0:00
 

À l’exception des raccourcis misogynes, flagrants entre autres sur Toxique – propulsée par le « hip-pop » accrocheur de Ruffsound –, la plume est preste et précise, trempée dans les caniveaux de la cité (excellente Mic avec Lost).

Double vision passe le test ; les frontières lui sont ouvertes, virus ou pas.

IMAGE FOURNIE PAR JOY RIDE RECORDS

Pochette de Double vision

Rap
Double vision
White-B
Joy Ride Records
★★★½