Cinq ans après A Coliseum Complex Museum, The Besnard Lakes réapparaît avec un objet musical empreint d’encore plus de grandeur que d’habitude : alors que l’époque est aux albums courts, avec ses 72 minutes, The Besnard Lakes Are the Last of the Great Thunderstorm Warnings est encore plus long que son titre.

Ce n’est pas si surprenant. Le space rock psychédélique du groupe montréalais a besoin de temps et d’espace pour se déployer. Ici, les grooves sont lents, les guitares le plus souvent aériennes et même le chant de Jace Lasek touche la stratosphère lorsqu’il prend une voix de fausset parfaitement maîtrisée.

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The Besnard Lakes, ce n’est pas la première fois qu’on le remarque, sonne comme si les Beach Boys avaient croisé la route de Spiritualized ou The Verve, à l’époque d’A Storm in Heaven (écoutez Our Heads, Our Hearts On Fire Again pour voir). Un fond de shoegazer rock avec des ambitions stylistiques et un goût pour les chœurs à la manière de Brian Wilson, en somme.

Olga Goreas et Jace Lasek, le couple au cœur du groupe, marchent avec panache sur ces nuages de rock, où ils explorent le thème de la mort — la version vinyle est double, avec un disque intitulé Near Death et un autre Death. Mais même en flirtant avec la Grande Faucheuse, The Besnard Lakes crée des morceaux emballants, plein d’éclats de lumière. Il n’y a rien de bien original dans tout ça, mais il faut admettre que c’est un superbe voyage.

IMAGE FOURNIE PAR THE BESNARD LAKE

Pochette de l’album The Besnard Lakes Are the Last of the Great Thunderstorm Warnings, de The Besnard Lakes

★★★½

Rock. The Besnard Lakes Are the Last of the Great Thunderstorm Warnings. The Besnard Lakes. Full Time Hobby.