PLS (sunset version), de Safia Nolin
Il nous a été difficile de décider quelle version de ce sublime morceau ajouter à cette liste — notre choix s’est arrêté sur celle qui défoule ! Safia Nolin propose sur le minialbum SEUM quatre pièces aux sonorités grunge (« sunset ») ainsi que leur déclinaison acoustique (« sunrise »). Une démarche habile et cathartique, où chaque variante suscite des émotions distinctes et vives.
Easy Morning, d’Elliot Maginot
Peu d’albums ont autant joué chez l’auteure de ces lignes, durant l’été 2021, qu’Easy Morning d’Elliot Maginot, dont la pièce-titre est une de nos favorites. Maginot a construit des ambiances sonores pop-folk acoustiques, texturées par les arrangements de cordes et la judicieuse présence d’instruments ouest-africains. Un disque qui donne dans l’introspection comme il dépeint les réflexions plus universelles du musicien.
La Poison, de Rosier
L’album Légèrement est paru en janvier dernier. Déjà à ce moment-là, nous savions qu’il figurerait parmi nos préférés de l’année. Un disque aux milles vallées sonores. Entre le folk et le rock groovy se glisse cette affection pour les résonances traditionnelles, qui atteint toute sa portée sur La Poison, réinterprétation d’une ancienne ballade québécoise.
Why Don’t You Touch Me, de Leon Bridges
La néo-soul irradiante et soyeuse de Leon Bridges enrobe ses meilleurs textes à ce jour sur l’album Gold-Diggers Sound. L’esthétique et la qualité sonore de ce disque sont tout à fait fabuleuses ; la pièce Why Don’t You Touch Me, que nous avons écoutée un nombre inavouable de fois, en est un (très bon) exemple.
Écoute, d’Étienne Coppée
Les voix en harmonie d’Étienne Coppée et de ses amies Flavie Melançon et Sabrina Fournier, sur la pièce Écoute, nous transportent, nous font planer. Le morceau reflète bien l’esprit du disque Et on pleurera ensemble, sur la guérison et l’amitié. Ce premier album de Coppée est une merveilleuse et touchante réalisation.
Light Blue, de Snail Mail
La vaporeuse Light Blue est de ces chansons que l’on fait immédiatement rejouer lorsqu’elles se terminent. Et ce n’est pas le seul morceau du genre sur Valentine, second album de l’auteure-compositrice-interprète américaine Lindsey Jordan, alias Snail Mail, dont la voix, les refrains pop-rock, les mots et les mélodies nous habitent longtemps.
Le large, de Louis-Jean Cormier
Le large n’est qu’une des raisons pour lesquelles Le ciel est au plancher est à notre avis le meilleur album en carrière de Louis-Jean Cormier (eh oui, c’est dit !). Le deuil de l’auteur-compositeur-interprète l’a mené à fabriquer un objet musical d’exception. Les textes sont d’une vulnérabilité bouleversante ; l’exploration instrumentale jazz, électro et orchestrale, menée par le piano, nous renverse.
Plaisance, de Marie Claudel
Plaisance est un bijou tiré de l’album Version longue, une vraie boîte à trésors. L’auteure-compositrice-interprète Marie Claudel a offert un deuxième disque qui témoigne d’un désir manifeste de se laisser aller. Celle qui accompagne des musiciens sur scène à la guitare est tout aussi faite pour présenter ses propres créations, ici à la fois mélancoliques et décapantes.
Jamais (j’aurais pensé), de Valence
Jamais (j’aurais pensé) contient dans ses quatre minutes tout ce qu’il faut pour comprendre et apprécier l’œuvre de Valence. Cette pièce tirée de son superbe premier album, Pêle-mêle, est entraînante mais nostalgique, percutante et planante, moderne et vintage en même temps. Tout comme le disque dans son ensemble, adroit et coloré, influencé par les seventies.