Le rachat de Dare to Care (devenu Bravo musique), une opération aux cordes vocales, un album instrumental paru le printemps dernier et un bébé attendu en janvier, les choses bougent autour de Cœur de pirate. Sa pop romantique, elle, fait surtout du surplace sur Impossible à aimer.

Il y a bien des flirts avec le disco (On s’aimera toujours, entre autres), une belle collaboration avec Alexandra Stréliski (Tu ne seras jamais là), un peu de harpe (Le monopole de la douleur), un élan pop lacéré de guitare crépusculaire ici (Dans l’obscurité) ou teinté de sonorités eighties là (Crépuscule). Que la basse sautille ou que son piano se morfonde, la chanteuse offre au fond toujours le même genre de chansons, qui sonnent comme des lettres d’amours déçues.

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Ce qui ressort, c’est l’envie de se sortir indemne de ces histoires compliquées. Et si c’est parfois bien tourné, accrocheur même, Cœur de pirate se montre incapable de sortir de son propre moule. Elle aborde ses histoires sous des angles réduits, et son chant revient aux mêmes évidences, aplatissant ce qui pourrait s’élever. On l’écoute en attendant le moment où elle sortira du cadre, libérera l’interprète en elle. Et ça n’arrive pas.

Impossible à aimer donne l’impression d’avancer sans se poser de questions, sans direction artistique. Rendu à la dernière chanson, on s’étonne d’ailleurs de l’entendre dire un texte d’une voix robotisée sortie de nulle part et le mot qui s’impose alors, c’est justement le titre de ce morceau : hélas…

Impossible à aimer

Chanson-pop

Impossible à aimer

Cœur de pirate

Bravo musique

5/10