(Nations unies) Ce n’était pas tout à fait son audience habituelle, mais le groupe sud-coréen BTS, roi de la K-pop, a pu goûter une scène mondiale d’un autre genre lundi en se produisant aux Nations unies.

Les sept membres du célèbre boys band, vêtus de costumes noirs, ont promis de plaider auprès de leur public pour le développement durable, l’un des grands enjeux de l’ONU en ce début du XXIe siècle.

L’an passé, le septuor qui a vu le jour en 2013 est devenu le premier groupe sud-coréen en tête des succès aux États-Unis avec son Dynamite.

En raison des restrictions liées à la COVID-19, BTS a pris la parole devant une Assemblée générale très clairsemée. Les délégués ont ensuite pu découvrir une vidéo de leur titre « Permission de danser » tournée dans les allées de l’Assemblée et sur la pelouse de l’ONU, au bord de l’East River de New York.

Le groupe a expliqué avoir eu le « cœur brisé » lorsqu’il a dû annuler sa dernière tournée en raison de la pandémie et a présenté son jeune public comme « la génération perdue de la COVID-19 ».

« Il y a eu des moments pendant ces deux dernières années où je me suis senti moi aussi désorienté, mais il y a toujours eu des gens pour dire “continuons à vivre, prenons le meilleur de ce moment” », a lancé le chanteur Jin.

« Nous ne pouvons rester impassibles face aux nouveaux défis alors que nous vivons un moment idéal de nos vies », a-t-il ajouté.

Les membres de BTS avaient reçu des passeports diplomatiques sud-coréens pour se rendre aux Nations unies. Et ils ont été présentés par le président sud-coréen Moon Jae-in devant l’Assemblée générale.

Séoul, qui entend tirer parti de leur célébrité internationale, les a nommés envoyés spéciaux pour les générations futures et la culture.

Les objectifs du Développement durable de l’ONU incluent l’éradication de la pauvreté dans le monde à l’horizon 2020, une échéance bousculée par la crise de la COVID-19.

« Ce serait facile de perdre l’espoir. Mais nous ne sommes ni désespérés ni impuissants », a lancé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. « Nous avons un chemin vers la relance si nous choisissons de l’emprunter », a-t-il dit.