On connaît surtout Tristan Malavoy comme auteur — son plus récent roman, L’œil de Jupiter, a connu un joli succès en plus d’être finaliste pour le prix France-Québec –, éditeur et critique littéraire. Mais la musique n’a jamais été bien loin dans sa vie et, mine de rien, voilà qu’il lance son quatrième album en 12 ans en tant qu’auteur-compositeur-interprète.

Après l’ambitieux livre-disque L’école des vertiges, lancé en 2018, L’éclat de l’or est un EP tout en délicatesse de cinq chansons, dans lequel sa poésie ronde et élégante se mêle à des mélodies douces et accrocheuses. La première chanson, la jolie Étoile polaire, qu’il interprète en duo avec Ingrid St-Pierre, donne ainsi le ton à cet album qui parle d’amour et de nostalgie, de petites joies quotidiennes et de grandes aspirations.

Il y a beaucoup de mouvement dans la réalisation aérienne d’Alexis Martin, des cuivres, des bois et des cordes parfois, et le tout dégage une légèreté qui ne manque pas de charme.

Avec encore quelques touches de spoken word, Tristan Malavoy se fait aussi de plus en plus chanteur. La fragilité de sa voix donne certainement une personnalité à ses chansons, mais on se prend à rêver de ce que pourrait faire un ou une interprète avec ces petites pépites, à l’instar par exemple du tandem Evelyne Brochu-Félix Dyotte.

Malgré tout, on savoure les phrases parfaites et le regard sensible de l’auteur-compositeur-interprète sur le monde, sa capacité à saisir l’éclat de l’or justement, et à décrire les lumières qui parfois s’éteignent, mais surtout qui s’allument.

« Ça te prend, ça te prend, te soulève/Ça te fait vivre fort/Toi qui errais sur la grève/Ça te prend, ça te prend, te relève/Toi qui ne voyais plus même en rêve/L’éclat de l’or. »

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L’éclat de l’or

Chanson

L’éclat de l’or

Tristan Malavoy

Audiogram

6/10