Il y a deux ans, Andréanne A. Malette a mis le cap sur l’Alaska. C’était un voyage nordique à des milliers de kilomètres de Montréal, mais surtout une quête intérieure. Celle d’une femme qui franchit la trentaine et qui veut faire un bilan du passé pour mieux mener le futur comme elle l’entend.

En résulte un troisième album, SITKA, aux chansons introspectives et plutôt douces, mais pas tranquilles pour autant. On sent l’élan d’une femme qui prend le large. « J’ai défait mes cheveux pour les laisser voler au vent », chante-t-elle sur Cœur léger.

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La chanson Le jour se distingue par sa mélodie forte et remuante. « Je ne suis plus la même, mais je suis forte », répète Andréanne A. Malette. Comme sur son album précédent, il y a des recours subtils et judicieux à des influences pop diverses (Bon Iver, Coldplay, Les sœurs Boulay).

Les chansons de SITKA se distinguent par leur raffinement, leur souffle et leur féminité. Les textes sont bien ficelés et évocateurs, bien qu’on sente parfois trop l’exercice de style.

IMAGE FOURNIE PRODUCTIONS NIA

Pochette de l’album SITKA, d’Andréeanne A. Malette

Le troisième album d’Andréanne A. Malette est peut-être encore un peu trop sage, mais certainement inspiré et de très bon goût. Un autre grand pas en avant pour l’autrice-compositrice-interprète.

★★★½

Folk-pop. SITKA. Andréanne A. Malette. Productions NIA.