Le deuxième album de la Montréalaise Beyries, Encounter, est la suite logique dans le parcours de la musicienne, une route vers le haut, le meilleur. Après un très réussi premier effort, Landing, empreint d’une aura fascinante, ce second disque est le fruit d’un travail qui, sans se dénaturer, évolue et se bonifie.

La voix de Beyries est enveloppante. Ses mélodies sont réconfortantes. Même s’il devait initialement sortir en début d’année, cet album est particulièrement bienvenu ces jours-ci. Après plusieurs écoutes, sans s’essouffler, il fait du bien. Plusieurs âmes meurtries par les temps difficiles qui s’abattent sur l’humanité tout entière et par ce mois de novembre maintenant bien entamé trouveront refuge auprès d’Encounter.

Les mots de Beyries, eux, sont parfois sombres, l’introspection et les observations sur le monde ne donnent pas particulièrement place à des effusions de gaieté dans les paroles. Pourtant, dans sa confrontation des choses plus difficiles, Beyries a un effet tranquillisant. Souvent, les mots ne sont pas ancrés dans un sentiment précis, on en retire ce qu’on veut, en quelque sorte.

Elle chante la possibilité de la fin du monde, dans le texte politique de Graceless, mais elle en fait un hymne qui donne espoir. Elle chante l’amour éperdu, celui qui fait mal, sur Into You, et on fait rejouer la piste pour en avoir plus de cette superbe mélodie. The Story of Ava fait ressortir le côté soft grunge de Beyries, que l’on ne connaissait pas.

> Regardez le clip de la chanson Graceless

IMAGE FOURNIE PAR BONSOUND

Encouter, de Beyries

Le jeu de cordes et d’harmonies sur plusieurs pièces vient apporter une dimension ensorcelante, on ne peut s’empêcher de penser à Florence and The Machine (ce qui est une très bonne chose). Le rock orchestral très rétro, le folk théâtral, les hymnes ténébreux, le « grunge choral » : Amélie Beyries maîtrise bien tout ce qu’elle entreprend sur cet album d’un peu plus d’une demi-heure, concis et réussi.

★★★★

BEYRIES. Encounter. Bonsound. Indie folk.