Un album de rupture ? De la pop convenue ? C’est trop nous demander en cet automne de pandémie. Surtout qu’il y a des tas de bons disques qui sortent chaque semaine.
Sam Smith a dévoilé vendredi dernier Love Goes. Ce troisième album n’est pas juste inspiré d’un chagrin d’amour. La star britannique y raconte une séparation douloureuse avec une foule de détails trop personnels. Deux titres de chansons qui sont tout sauf légers en guise d’exemple ? For the Lover That I Lost et Forgive Myself.
Une rupture peut faire de grands albums. On n’a qu’à penser à I Never Learn de Lykke Li, chargée de power ballads qui donnent des frissons à chaque écoute. La mélancolie peut être un puissant exutoire en musique pop.
C’est là que le bât blesse avec Love Goes. Autant Sam Smith a de la peine, autant ses mélodies et ses arrangements sont lisses et éteints. Même sur les pièces plus upbeat, dont Dance (’Til You Love Someone Else). Seule « demi-réussite » : la pièce acoustique bowiesque Kids Again.
Le résultat : soit plate, soit trop lourd… donc somme toute un peu pénible.
★★½
Pop. Love Goes. Sam Smith. Universal.
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