(Rouyn-Noranda) La crise de la COVID-19 n’aura pas eu raison du Festival de musique émergente de l’Abitibi-Témiscamingue, qui maintient la tenue d’évènements en personne.

Les aficionados du FME ont finalement droit à cinq jours de spectacles avec des artistes qui créent la tendance ou deviendront les stars de demain.

Pandémie oblige, il a fallu faire quelques réaménagements, à commencer par les spectacles extérieurs, sur la 7e Rue, dans le quartier du Vieux-Noranda.

« Tout a été réaménagé sur une scène du lac Kiwanis (plus près du centre-ville de Rouyn-Noranda), où le contrôle sanitaire était plus facile, explique Éliane Dumont, responsable des Communications pour le FMEAT. Le protocole habituel sera en place (masques, distanciation, nombre de spectateurs, etc.), et en plus, nous aurons une entrée et une sortie distinctes du site, question d’éviter le plus possible les contacts. »

Bleu Jeans Bleu

Fondé il y a 18 ans, le Festival de musique émergente est devenu un incontournable du paysage musical québécois. Plusieurs artistes, comme Alex Nevsky et Les sœurs Boulay, y ont été découverts.

Comme c’est devenu la coutume le samedi soir, le FME reçoit un groupe qui a su « émerger » depuis quelques années. Cette fois, c’est la formation Bleu Jeans Bleu, avec son pop-rock à saveur humoristique qui constituera le clou du festival. Amateurs de coton ouaté, vous êtes avertis…

Réalité virtuelle

Le FMEAT va célébrer la rentrée des étudiants de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue avec un spectacle virtuel qui leur est réservé.

Cette année, ce sont Les Shirley et le groupe Les Deuxluxes qui occuperont la vedette pour les étudiants de l’UQAT. « C’est vraiment un show qui leur est réservé, précise Éliane Dumont. Il faut s’inscrire en ligne et montrer que l’on est membre de l’UQAT pour avoir accès au spectacle. Il y aura une pause entre les deux concerts, pour permettre la désinfection de la scène. »

Le FME recevra en primeur l’expérience Asteria, dans le cadre de son Jardin VR. Présenté comme un voyage musical, Asteria permet aux participants d’entrer, à l’aide de casques de réalité virtuelle, dans l’univers de compositeurs comme Alexandra Stréliski et Vincent Vallières.

Les producteurs ont utilisé à la fois des images réelles filmées avec des caméras 360 degrés, et du contenu réalisé par des spécialistes de l’animation 3D. « L’intention derrière le nouveau projet est de faire cohabiter la musique aimée du public et un contenu visuel dynamique et moderne pour que le tout soit en symbiose, un mélange virtuel parfait qui crée une expérience remplie d’émotion », peut-on lire dans le communiqué de presse d’Asteria.

La pandémie aura tout de même forcé quelques changements mineurs au Festival, mais rien de perceptible pour le public. « En fait, c’est le volet professionnel que l’on a dû rendre virtuel, explique Éliane Dumont. Normalement, dans la semaine suivant le FME, nous avions un volet réservé aux professionnels de l’industrie. Cette fois, ça se fera en virtuel. »