La COVID n’a pas été vaincue, les frontières demeurent presque fermées, mais ces obstacles n’auront pas raison du Festival international Nuits d’Afrique (FINA). L’organisation présente un évènement automnal se déroulant du 27 septembre au 31 octobre comprenant 25 concerts dont 8 seront diffusés sur l’internet. Une édition « hors du commun », signalent ses organisateurs qui profitent de l’occasion pour mettre en valeur la scène world montréalaise.

Pour ce retour sur scène, plusieurs artistes dévoileront en primeur leur nouvelle création musicale, assure le FINA, dont la porte-parole est Myriam Fehmiu. « On est prêt à voyager sans passeport, sans visa, juste pour le plaisir », avertit l’animatrice.

De la vingtaine de concerts au programme, on retient entre autres celui de Zal Sissokho et Caroline Planté (le 24 octobre au Gesù), qui ont fait paraître l’hiver dernier un fantastique album intitulé Kora Flamenca. Comme son titre l’indique, il marie la guitare flamenco aux mélodies cristallines de la kora, instrument typique du Sénégal. Deux autres artistes originaires de ce pays d’Afrique de l’Ouest sont aussi de la programmation : Ilam (3 octobre au National) et Senay (le 4, au Balattou).

Dans sa série Voix du monde, le FINA a choisi de souligner « l’importance des femmes dont les voix s’élèvent partout dans le monde ». En plus de Senaya, il sera possible d’entendre Naxx Bitota (République démocratique du Congo, 1er octobre, au Balattou), Carine au micro (Bénin, le 18 octobre, au Balattou) et Joyce N’Sana (Congo, le 29 octobre, au Balattou).

S’il n’y a qu’un seul représentant du Maghreb cette année (Ayrad, du Maroc, le 2 octobre au National), plusieurs concerts mettent en vedette des artistes d’Amérique du Sud, dont les racines musicales sont africaines. On pense à Ramon Chicharrron (Colombie, le 20 octobre, au Balattou), à l’hommage à Gilberto Gil par Rommel Ribeiro et Roberto Simoes (Brésil, le 22 octobre, au Balattou) et aussi à El Son Sono (le 27 octobre, au Balattou), qui offrira un melting-pot de valses péruviennes, de rumba, de cumbia, de festjeo et de salsa jazzy.

Mesures sanitaires

Le FINA accueillera un nombre limité de spectateurs dans chacune des salles où il présentera des concerts en respect des directives de la Santé publique. « Tous les spectateurs seront assis, précise une attachée de presse de l’événement. Comme c’est la norme actuellement, le masque sera obligatoire lors des déplacements à l’intérieur des salles. »

La distanciation sociale sera respectée dans les salles, mais aussi sur scène, assure-t-on, même si certains ensembles, dont le Gypsy Kumbia Orchestra, comptent plus d’une demi-douzaine de membres. Les formations les plus imposantes seront présentées sur les plus grandes scènes, explique-t-on au FINA.

Les meilleures moments des huit concerts qui seront filmés seront ensuite diffusés gratuitement sur le site internet du FINA au cours du mois d’octobre. C’est aussi l’endroit à consulter pour avoir tous les détails de la programmation.