L’agence qui représentait Kevin Parent rompt ses liens avec le chanteur, visé par des allégations dans la vague de dénonciations d’inconduites sexuelles qui frappe actuellement le Québec.

La décision de l’agence Preste de rompre toute collaboration avec lui a été annoncée sur Facebook, lundi.

« Les valeurs de respect et de tolérance sont inscrites dans l’ADN de Preste et sont non négociables. Nous condamnons sans réserve toute personne qui s’en éloignerait sous quelque forme que ce soit », écrit l’agence.

En matinée, lundi, Kevin Parent a répondu aux allégations en publiant une vidéo sur sa page Facebook.

« Je sens qu’il y a une vague de cris pour la justice, et puis je ne peux pas faire autrement qu’appuyer ce mouvement-là. J’ai fait bien des erreurs dans ma vie et puis j’ai dit bien des niaiseries, j’ai fait bien des niaiseries. Je les assume », affirme-t-il.

« Il y a un gros raz-de-marée de prises de conscience ou de cris pour la justice […] Ça dépasse moi et mon opinion et le goût de me défendre ou quelque chose comme ça. Ce n’est pas ça que j’ai le goût de faire. J’ai le goût d’écouter, de comprendre et d’être là. »

« Puis pour mes délinquances, mes inconduites et tout ce que vous voulez nommer un après l’autre, c’est sûr que le contexte que ça sort… il n’y a pas de contexte, c’est un peu “free for all” comme on dit, mais j’assume et je sais que ça va être un bout “ben rough” pour moi les prochains temps, mais j’espère que ça va servir à quelque chose. »

Le chanteur a dit s’excuser sincèrement et qu’il va « payer [ses] dettes en temps et lieu, quand on va [lui] dire comment ».

Le nom de Kevin Parent s’ajoute à celui de plusieurs personnalités québécoises qui ont vu leurs partenaires prendre leurs distances à la suite d’allégations faites sur les réseaux sociaux.

L’animatrice Maripier Morin a notamment perdu ses collaborations avec la lunetterie BonLook et la ligne de lingerie Blush, en plus de voir Bell Média retirer les séries la mettant en vedette sur les plateformes Vrak, Z et Crave.

Le chanteur Yann Perreau a été abandonné par la maison de disques Bonsound et l’agence Hôtel Particulier, tandis que Maybe Watson s’est vu montrer la porte par Alaclair Ensemble, le groupe de rap québécois dont il était l’un des membres fondateurs. Le label Dare To Care a coupé les ponts avec le chanteur Bernard Adamus, avant d’être à son tour expulsé par l’ADISQ en raison de faits reprochés à son président, Éli Bissonnette.

Le géant des jeux vidéo Ubisoft a pour sa part annoncé le départ de trois cadres supérieurs, dont le dirigeant de ses studios canadiens, Yannis Mallat.